This is my man, not your thing ~ Milo & Sam

Au Seven Deadly Sins...

Ce n'était plus de la colère à ce stade, c'était de la rage qui m'envahissait un peu plus à chaque pas qui me rapprochait du Seven. Siobhan m'avait annoncé qu'il désirait retourner au Seven occasionnellement pour pratiquer la médecine et revoir ses "amis". J'hallucinais. J'avais beaucoup donné pour le faire sortir de là et il voulait y retourner. Cela me rendait fou. Et dangereux. Il était à moi et je comptais bien mettre les choses au clair avec Milo. La dernière fois, j'avais payé pour ne pas faire d'histoire. Néanmoins, s'il arrivait quoique ce soit à Siobhan tandis qu'il était au Seven, je ne répondrais plus de rien. J'avais été un monstre et il n'était pas si difficile de le redevenir.

J'arrivais au Seven en trombe, accédant au bureau du dégénéré sans cérémonie, vu que je savais où il se situait. Je m'arrêtais uniquement quand le vampire fut devant moi. "Qu'as-tu fait à Siobhan pour qu'il veuille revenir dans ton trou à catins ?" commençais-je avec véhémence. Je n'avais pas le temps ni l'envie de me montrer respectueux et courtois. J'étais bouillonnant et un rien m'empêchait de sauter à la gorge du vampire. J'attendais qu'une bonne raison pour me venger de ce qu'il avait fait par le passé. Je n'avais ni oublier ni pardonner. Et il valait mieux lui que Siobhan.

"Il est à moi et s'il ne rentre pas ou qu'il le fasse avec ne serait-ce qu'une égratignure, je peux te promettre que les ennuis vont commencer à s'abattre sur le Seven." expliquais-je avec une pointe de menace dans la voix. Enfin, une pointe... plutôt une charge d'une demie-tonne. Siobhan était pire qu'une tête de mule et je n'arriverais pas à le faire changer d'avis. Surtout que je n'avais toujours pas réussi à normaliser son identité sur l'île, ce qui rajoutait à ma frustration actuelle. Cependant, je pouvais très bien me charger de Milo. Ce n'était pas un jeune dégénéré qui allait faire trembler mes siècles passés à la guerre.

Tes yeux parcourent un courrier que tu as reçu le matin même. Tu termines de le lire, tu le signes et tu passes au suivant. Ce jeux recommence toutes les nuits, c'est sans doute le côté un peu agaçant de ta profession, tu dois te perdre dans les papiers et t'assurer que tous les fournisseurs sont payés, que tout est en règle, que tout est discret et que les autorités ne viennent pas mettre leur nez dans vos affaires. Enfin, dès que tout ceci est fait, tu peux partir t'assurer que le Seven tourne bien, que tes danseurs font leur travail et que tes esclaves assurent le service en sang auprès des clients. En bref, tu feras ça dans une heure quand tu auras terminé de remplir les chèques des dégénérés qui travaillent pour toi comme rabatteur, auprès des filles qui ne sont pas encore à toi. Tu les payes bien, car un bon salaire est la garantie qu'ils restent fidèle à l’établissement et surtout, qu'ils n'aillent pas balancer son existence. Ainsi tu es un patron généreux, comme avec tes prostitués.

Tu entends du bruit, te doutant bien que c'est toi que Sam vient voir. Son parfum a commencé à chatouiller tes narines dès l'instant où il est arrivé dans ton petit paradis. Il entre comme une furie, tu ne lèves même pas les yeux de ton courrier. « Qu'as-tu fait à Siobhan pour qu'il veuille revenir dans ton trou à catins ? » « Bonsoir Sam ! » Dis-tu en pliant la lettre enfin et en relevant les yeux. Pour les poser sur le sang-pur qui semble aussi gonflé et rouge qu'un bœuf prêt à charger. « Il y retrouve ses amis et travaille comme médecin pour moi, en échange de quelques billets. Un échange de bon procédé. » Que tu dis, car tu ne vois pas où est le mal.

Et d'un coup tu comprends, ça te frappe. Il aime son esclave, avec la même ferveur que ton amour pour Oksana. « Il est à moi et s'il ne rentre pas ou qu'il le fasse avec ne serait-ce qu'une égratignure, je peux te promettre que les ennuis vont commencer à s'abattre sur le Seven. » « C'est une menace ? Si je tombe, tu tombes cher Sam. Ignores-tu que les Lightwood sont aussi sévère envers les proxénètes que les sang-purs qui ont des esclaves, alors que les Lightwood sont contre ? » Que tu lui dis, avant de te relever et de servir deux verres de sang-frais. Tu commences à siroter le tien. « J'ai fait passer l'ordre de ne pas le toucher lorsqu'il vient au Seven. Mes employés sont obéissant, ils ne prendront pas le risque de le toucher. Ce sera tout ? »  

Au Seven Deadly Sins...

Comme lui avait dû me sentir approcher, moi-même j'avais su où le trouver. Cela avait parfois ces avantages d'être un vampire. Je n'avais ménagé ni mon entrée, ni mes paroles vindicatives. Mes mains étaient venues se poser sans douceur sur son bureau, la colère annihilant toute once de diplomatie en moi. Et sa façon de se comporter en ma présence, de me répondre était loin de refluer mon envie de lui arracher la tête. "Tu peux te le mettre où je pense ton bonsoir." grommelais-je, attendant le moindre faux-pas pour satisfaire mes fantasmes sanguinolents."Il n'a pas besoin de ton argent sale." grognais-je, il était hors de question que Siobhan trempât dans les affaires louches du dégénéré.

J'étais en colère mais pas stupide. Être utilisé comme esclave sexuel était quelque chose, être payé par un salopard pour entretenir ses esclaves, c'était toute autre chose aux yeux de la loi. Et je savais que le vampire n'hésiterait pas à utiliser cette information à son avantage si les événements venaient à dégénérer. "Il n'est pas ton employé et encore moins ton esclave." laissais-je passer à travers mes dents serrées. Mes jointures blanchissaient contre les rebords de son bureau.

Il y avait un autre sujet sur lequel je n'étais pas prêt de transiger. En effet, la sécurité de Siobhan était ma priorité. Je me foutais pas mal qu'il m'arrivât quoique ce fut, mais lui... Il avait déjà assez souffert comme cela. Et, de toute manière, je doutais qu'il pût me mettre dans l'embarras. Néanmoins, ses menaces ne me plaisaient vraiment pas. Une promesse, comme je viens de le dire. Toi, par contre, t'oses me menacer ? demandais-je sarcastiquement avec un rictus mauvais ancré sur mes lèvres. Me comparer à toi également ? Sache, cher Milo, que Siobhan n'est pas mon esclave." ajoutais-je en insistant sur la locution que le dégénéré avait lui-même utilisé plus tôt.

Je n'allais certainement pas avoir peur d'un vampire tel que Milo. J'avais plus d'expérience, plus de force et moins de faiblesses vu la nature de mon sang. Il serait tellement jouissif de, ne serait-ce que, lui foutre une droite dans sa face toute lisse. Et ce n'était pas sa façon de vouloir me congédier qui allait me faire redescendre en pression. "Comme si j'allais croire un traître mot sortant de la bouche d'un dégénéré. Surtout tel que toi. Alors à tes sbires en plus... Han !" échappais-je avec dédain, ne prêtant même pas un regard au verre qu'il m'avait servi. Je le prenais de haut, cherchant totalement à le provoquer.

J'étais un sang-pur mais je ne m'étais jamais réellement considéré comme tel puisque mon peuple m'avait lui-même assimilé comme un bâtard dès que j'étais né, faisant de moi le monstre que j'étais dorénavant. Cependant, en ce moment-même, je n'avais aucune honte à utiliser cet argument pour montrer ma supériorité à Milo. Si seulement il pouvait faire juste un seul mouvement qui ne me plaisait pas. Si seulement. Je le scrutais avec attention, ma colère poussait ma vigilance à l'extrême, fruit de siècles comme militaire et assassin à travers le monde.

Tu restes stoïque quand il entre avec son air de grand prince et de conquérant. Après tout, que lui dois-tu ? Rien du tout, vous êtes sur la même longueur d'onde quand tu lui as revendu son esclave qu'on t'avait apporté quelques semaines avant. Pouvais-tu savoir qu'il appartenait à quelqu'un ? Oui si tu avais cherché mais tu as autre chose à faire que surveiller qui appartient à qui, il avait cas surveiller sa précieuse chose. Tu ricanes lorsqu'il t'insulte, ça t'a toujours fait rire les mots grossiers. C'est tellement petit, ça témoigne tellement d'un manque de vocabulaire. « Il est ce qu'il veut être, je ne le force à rien. C'est lui qui a proposé ses services en échange d'un laisser-passer dans mon établissement. Il est libre de faire ce qu'il veut, vu qu'il n'est pas ton esclave non plus. » Que tu dis avec un sourire. « Sauf si tu lui interdis d'agir comme il le souhaite alors dans ce cas là c'est... La base de l'asservissement si je ne me trompe pas, mh ? » Et nouveau sourire, verre porté à ta bouche pour avaler une gorgée qui te fait soupirer d'aise.

« Ho je ne menace personne, je te rappelle juste que tu me l'as racheté, que j'ai les papiers qui prouvent cela. Et que si tu tentes de me faire du chantage au sujet du Seven, je n'hésiterais pas à mettre en lumière le fait que tu as payé pour avoir Siobhan et que c'est l'essence même de l'esclavagisme. Alors, on se calme et on discute clairement ou tu veux continuer à jouer au roquet ? » Tu t'installes à nouveau dans ton siège, tu croises les jambes et tu observes Sam. Que cet homme t'est antipathique ! Mais les affaires sont les affaires alors tu as accepté de traiter avec lui. Si tu avais su, tu aurais refusé que Zéro te vende Siobhan et tu n'en serais pas là. « Le vrai coupable c'est Zéro qui l'a capturé je te le rappelle, alors pourquoi venir me voir en aboyant ? Je t'ai revendu ton humain, nos affaires sont réglées. »

Il te rappelle ton statut de dégénéré et tu te met à sourire de plus belle. « Si tu cherches à me provoquer c'est raté. Je n'ai pas honte de ma nature. » Tu te met à tapoter tes doigts sur ton bureau, te demandant jusqu'à quand ça va durer ce jeux de celui qui gueule et pique le plus fort. Mais tu es patient cependant tu n'as pas toute la nuit devant toi. « Siobhan ne risque rien ici. Mais si tu ne veux plus qu'il vienne tu n'as qu'à voir ça avec lui. Je ne suis pas responsable de ses décisions, toi en revanche tu l'es. »  

Au Seven Deadly Sins...

Lorsque j'étais rentrée dans le bureau du vampire, je n'avais qu'une seule idée en tête : lui mettre mon poing dans sa sale tronche. Ses réponses n'aidaient pas réellement à améliorer mon humeur. Il se prenait pour un petit malin et cela m'exaspérait totalement. Je n'aimais pas non plus cette façon qu'il avait de boire devant moi. En réalité, je ne comprenais pas pourquoi les vampires se sentaient obligés de se sustenter durant une entrevue. J'étais lassé par la situation et la discussion qui tournait en rond, il pensait réellement m'apprendre quelque chose ? Lui ? Je ne pus m'empêcher de pouffer tellement cette pensée m'était ridicule.

"Il vrai que tu t'y connais plus que moi en asservissement, en bon dirigeant d'établissement rempli d'esclaves sexuels." répliquais-je, décidant de le prendre à son propre jeu. Il ne savait rien de ma relation avec Siobhan et je comptais pas lui en dire plus que ce dont ma présence révélait déjà. Malgré ce qu'il pouvait en dire, je n'étais pas stupide, il me menaçait, prêt à afficher une preuve qui n'en était pas une. "Ou alors, ton papier prouve que j'ai acheté la liberté d'un humain... Que je l'ai sauvé de tes griffes de mac pathétique." arguais-je, lui donnant une version bien différente et pourtant bien plus réaliste.

Je ne me faisais pas d'illusion, j'étais un monstre. Néanmoins, quand je regardais le dégénéré en face, je n'avais point de doute, il en était un bien pire que moi. En plus de cela, il n'avait aucune honte à remettre toute la faute sur Zéro, ce lâche. Bien sûr, je m'occuperais du traître en temps voulu. Je reniflais avec dédain à son commentaire. Nos affaires étaient loin d'être réglées mais cela non plus je ne comptais pas lui révéler. Personne ne s'en prenait à moi sans contrepartie. Certainement pas un minable dégénéré dont j'avais quatre fois l'âge et l'expérience qui allait avec. De toute manière, peu de personnes avaient acquis ma confiance et Milo n'en ferait jamais parti, autant par sa nature que par personnalité dégoulinante de pus.

Je ne croyais pas que Siobhan fut en sécurité en ces lieux et ne le croirais jamais. Une telle place ne devrait même pas exister. J'aurais dû la brûler, comme j'en avais l'intention, plutôt que de payer pour libérer Siobhan. Malheureusement, si cela ne me dérangeait pas de faire cramer le dégénéré et le bâtiment, je ne pouvais risquer la vie des esclaves dont la plupart ne désirait pas être là, il suffisait de les voir se replier sur eux-mêmes sur mon passage pour comprendre comment Milo les avaient domptés. Et voilà que ce dernier recommençait à sous-entendre que Siobhan était mon esclave.

Je soufflais, lasse de discuter avec cet être que je considérais comme aussi nauséabond que stupide. "Je ne suis pas responsable de ses décisions." répondis-je tout simplement, sans donner plus d'explications. Il ne semblait pas vouloir comprendre que Siobhan ne m'était pas asservi. Grand bien lui fasse. S'il voulait se complaire dans son idée qu'il me tenait par le cou parce que j'avais "acheté" Siobhan, soit. En fin de compte, je le trouvais ridicule. Ma colère s'évapora pour laisser place à une froide amertume. Sa gueule ne me revenait toujours pas mais il n'en valait pas la peine.

Je m'étais redressé, croisant les bras sur mon torse. Geste barrière qui reflétait mon incapacité à faire un effort en présence du blond. Ce lieu, si même cela méritait ce nom, me dégoûtait au plus haut point, rappel à plus grande proportion de ma jeunesse. Il valait mieux que je déguerpisse rapidement. "Je ne plaisantais pas, si Siobhan décide de remettre les pieds dans cet endroit sordide, il a plutôt intérêt à en ressortir indemne" ressassais-je, histoire d'imprégner la cervelle de moineau du dégénéré avant de me retourner pour partir.

Cependant, je m'arrêtais devant la porte, la main sur la poignet. Je revins faire face au vampire et lui décollais une droite qui finit son chemin au milieu de sa joue. "Ça, c'est pour Siobhan." grognais-je avant de me retourner une seconde fois pour partir.

« Il vrai que tu t'y connais plus que moi en asservissement, en bon dirigeant d'établissement rempli d'esclaves sexuels. » Là tu lèves un doigt en l'air, l'index même, comme si il venait de dire un truc intelligent ou comme si tu venais d'entendre quelque chose d'intéressant. « Tout juste ! Bravo Sherlock ! » Que tu réponds, pour t'moquer clairement de lui. Au pire il te fait quoi ? La tête au carré ? Tu survivras, ce n'est pas le premier à vouloir te casser en deux, à essayer et à t'voir debout deux jours après. T'es habitué, tu sais que ton comportement a le don d'rendre fou la plupart des coqs qui viennent jouer de leur beau plumage dans ton bureau. T'as pas peur de lui, pas plus que t'as peur des autres ou d'la mort. T'as peur de rien, si ce n'est de voir qu'on fait du mal à ton épouse. L'reste, c'est juste du surplus de survie pour toi. T'aurais dû mourir un soir après un coup de couteau, à présent tu vis un peu plus et tu profites. Et si il doit s'venger de son honneur bafoué, tu es prêt à assumer. Toi t'as rien fait, si ce n'est accepter son esclave dans ton établissement. Le reste, il le voit avec sa conscience.

« Ou alors, ton papier prouve que j'ai acheté la liberté d'un humain... Que je l'ai sauvé de tes griffes de mac pathétique. » « Faux ! Le contrat mentionne bien que tu deviens la propriété d'un esclave.. Allons allons, n'essaye pas d’édulcorer la vérité... Nous savons toi et moi qu'il ne sera pas bon que tu parles de notre affaire à quelqu'un. » Que tu dis, nullement impressionné par ses menaces. Il a voulu commencer, tu n'y vois pas l'inconvénient simplement tu sais ce que ton contrat stipule. Et puis au pire tu t'en moques, tu attends juste qu'il ai terminé de bomber son torse comme un paon pour repartir au boulot. T'as des choses à faire tout de même, ton établissement ne va pas tourner tout seul.

« Je ne suis pas responsable de ses décisions. » « Certes et moi non plus. Si il veut venir grand bien lui fasse, je ne peux rien faire pour lui. Si il est libre comme tu dis, il a le droit de venir rendre visite à ses amis. » Que tu réponds en terminant ton verre de sang. Bien maintenant il se montre froid et hautain, ça aussi tu es habitué. Tu es un dégénéré, tu sais qu'on te méprise ouvertement. « Je ne plaisantais pas, si Siobhan décide de remettre les pieds dans cet endroit sordide, il a plutôt intérêt à en ressortir indemne » Tu fais un geste de la main, signifiant un bla bla bla des plus désintéressé. Il a terminé ? Pour ton plus grand bonheur, tu le vois qui se tourne, prêt sans doute à partir. Sauf qu'il revient sur ses pas et avant que tu n'ai put faire quoi que ce soit, tu te prends une prune en plein visage. Elle te fait reculer d'un pas, car il n'a pas été tendre. Sauf que tu ne supportes pas qu'on t'attaque dans ton propre établissement alors tu te sers de ta nature vampirique pour arriver derrière lui et tu lui décroches un coup de pied en plein dans le dos, pour lui faire manger le sol. « Maintenant on est quitte ! Foutu sang-pur qui se croit supérieur ! Tu te penses au dessus de moi, parce que monsieur a une place prestigieuse ? Tu ne vaux rien ! » Et tu te recules de trois pas, mettant tes poings devant toi pour te défendre. « Allez viens, petit coq prétentieux ! »

Au Seven Deadly Sins...

J'avais bien compris qu'il voulait faire son intéressant et cela m'exaspérait au plus haut point. Néanmoins, je décidais qu'il n'en valait pas la peine. Il valait mieux que je partisse, enfin... pas s'en lui en décrocher une tout de même. Il m'avait volé Siobhan, quoiqu'il en pensait et méritait bien une correction pour cela. La droite fut soudaine mais d'une violence mesurée. Après le coup de pied que lui m'avait infligé en traître, je regrettais un peu de ne pas avoir été moins mesuré dans mon geste. Mon menton avait violemment heurté le sol et je ne devais qu'à ma nature de ne pas m'être brisé la mâchoire. Cela faisait un mal de chien tout de même. Néanmoins, avec la force de l'habitude, je me relevais sans rien laisser paraître, le regard mauvais. Et il osait croire que nous étions quittes dorénavant. Un rire amer s'échappa de mes lèvres devant sa mascarade. Dans mon esprit, sa tirade prouvait bien l'inverse : il était un être inférieur. C'était d'ailleurs pour cette raison qu'il m'avait attaqué dans le dos, comme le lâche qu'il était.

Je me mis en garde. Apparemment, il comptait se battre et après le coup qu'il venait de me faire, je n'allais pas nier que faire couler du sang de dégénéré ne me tentait pas. Bon, à dire vrai, j'en avais eu envie dès notre première rencontre. C'était physique, je ne pouvais pas me le voir. Il m'était totalement antipathique. On se tournait autour, se jaugeant comme des boxeurs. Techniquement, c'était à mon tour de porter le prochain coup mais je ne perdais pas de vue que, dans un combat comme celui-ci, c'était celui qui frappait en premier qui avait la priorité.  Et je n'étais certainement pas du genre à rester sur la défensive, attendant comme un lapin égaré, de me faire frapper. Utilisant les pouvoirs qui nous étaient propres, je feintais un side kick pour venir, du bras opposé, venir briser sa défense d'un uppercut.

Lancé de dé:

1/2/3 : Seul le coup de pied touche finalement, déstabilisant à peine l'opposant
4/5/6 : L'enchaînement porte ses fruits mais sa garde bloque la quasi totalité du coup de poing.
7/8/9 : La ruse a payé, le coup a atterri sans douceur dans son menton, le projetant en arrière
10 : Il n'a rien pu faire pour empêcher le poing dévastateur de rentrer en contact avec son menton, il retombe lourdement à plusieurs mètres de sa position initiale.

Dès l'instant où tu lèves ton pied et où tu amorces le coup, tu sent que tu vas avoir des problèmes car il ne va pas en rester là. Il est incapable de simplement accepter le coup et repartir après quelques petites pitchenettes sur le museau. Sam est un sang-pur et comme tout bon sang-pur bien arrogant, il va avoir besoin de défendre son honneur face au vampire inférieur que tu es, à ses yeux. Pourtant il oublie une chose, c'est que les dégénérés ont éternellement du sang humain dans les veines et pour cela vous êtes fort, rapide et surtout imprévisible. Vous êtes dominé par vos instincts et votre caractère, le tien n'étant pas le plus doux lors de ta vie humaine, il ne s'est arrangé en rien maintenant que tu es un immortel. Tu ne comptes pas laisser cet arrogant venir chez toi t'insulter et repartir sans avoir au moins mangé le sol une seconde. D'ailleurs le coup est bien placé et tu le vois avec plaisir qui s'affale par terre avant de se relever, l'air mauvais qui te fait sourire. Tu es clairement moqueur, car tu n'as pas peur de lui et ça t'a toujours fait rire cet espèce d'air supérieur qu'on les sang-purs. Ils se prennent pour les rois du monde alors qu'ils ne sont rien de plus que des roitelets.

Tu lèves ta garde, sachant qu'il va attaquer lui aussi à tout moment. Et tu préfères tenter de contrer ses coups, ce qui semble payer car il parvient à te toucher et tu tombes en arrière sous la surprise, là où avec sa force tu aurais dû être projeté carrément contre le mur. Mais le bruit attire l'oeil et c'est deux esclaves que tu vois arriver à la porte, l'air paniqué et surpris de vous voir face à face avec un autre vampire, maintenant que tu es relevé. Ta lèvre saigne un peu, mais tu as vite fait d'ôter le sang d'un geste de la main. D'un regard, les esclaves comprennent que ce n'est pas le moment et ils s'enfuient à toute hâte, car ils ne veulent pas être pris pour cible. Toi, tu poses sur Sam un regard dédaigneux, avant de l'observer de haut en bas pour chercher une faille. Une nouvelle, pour te glisser non loin de lui et lui coller un coup de pied à l'arrière du genoux gauche. Si il avait été humain, nul doute que sa jambe serait un lointain souvenir à cet instant.

Au Seven Deadly Sins...

Je n'étais pas peu fier du coup que j'avais porté à cette vermine de dégénéré mais pas totalement satisfait non plus. Je voulais le voir K.O, qu'il ne se relevât plus. Plus jamais en fait, mais si je pouvais déjà m'en aller en le laissant en piteux état, je saurais m'en contenter... Pour le moment. Je sentis et entendis les esclaves de ce bordel plus que je ne les vis. Peut-être que j'aurais dû y faire plus attention mais sur le coup, je ne les considérais pas comme une menace. Et finalement, je n'avais pas eu tort. Le bruit de leurs pas pressés suivis le regard colérique que je perçus sur le visage de mon opposant.

Néanmoins, la distraction fut suffisante puisque la seconde suivante, une décharge se libéra dans mon genou et se propagea dans toute ma jambe, me faisant plier sous le choc. Un grognement de frustration mélangée à de l'énervement s'échappa de mes lèvres serrées. Il aimait clairement frapper avec ses pieds, il faudrait que j'y fasse plus attention par la suite. Hors de question de me faire mettre au tapis par une saleté de dégénéré alors que j'avais plus de deux fois son âge en expérience au combat. Je me remis sur pied, tentant de masquer la grimace de douleur que m'inspirait le coup que m'avait porté l’esclavagiste. Je comptais bien le lui faire payer en jouant sur le même terrain que lui. S'adapter à son adversaire, voilà la clé du succès dans la majorité des combats.

Lancé de dé:

1/2/3 : Déstabilisé par ma précédente blessure, mon pied loupe sa cible et vient uniquement écraser ses orteils.
4/5/6 : Ignorant la douleur, je parviens à asséner un coup violent dans sa cheville.
7/8/9 : Un craquement se fait entendre dans son membre, lui faisant perdre momentanément l'équilibre, m'offrant l'ouverture nécessaire pour lui décocher une droite dans l'estomac.
10 : Sa cheville se disloque sous la violence du coup, et je profite de sa perte d'équilibre pour l'envoyer valser par dessus son bureau en lui décochant un uppercut dans son menton déjà fragilisé.

Tu n'es pas dupe, tu sais que si il peut t'ôter la vie alors il le fera sans hésiter. Ses coups n'ont aucune retenue, pire encore ils te causent une douleur que tu n'avais pas ressenti depuis longtemps. Cependant, la douleur n'est pas quelque chose qui te fait peur, pas plus qu'elle ne te dérange. Au mieux tu serres les dents, au pire tu as besoin de dix secondes pour souffler et te remettre de tes émotions. Il ne te fera rien qui ne t'empêchera de te relever pour lui faire correctement mordre la poussière. Au pire il te porte un coup fatal et il aura sur le dos le roi d'Australie qui est un de tes proches. Tu travailles pour lui, tu es ses mains lorsqu'il veut ôter une vie mais qu'il ne peut le faire lui même. Tu ne juges pas, un personnage si important a besoin de personnes pour passer à l'acte à sa place bien souvent. Sam ne sait pas que tu es proche de certaine personne influente, sans doute tout autant que lui. Ca te fait rire, car tu vois à son air supérieur et agacé que tu lui donnes du fil à retordre. Et le voir qui grimace de douleur quand tu frappes au bon endroit, c'est un plaisir pour les yeux.

Il te touche à la cheville et cette dernière craque, te coupant le souffle instantanément. La douleur vrille, remonte jusqu'à ta jambe et te fait grogner comme un animal en plein combat. Mais ça va aller, tu vas pouvoir te remettre sur tes jambes et lever ta garde dans l'attente de quelque chose de plus. Un coup d’œil, tu remarques qu'il ne lève pas assez sa garde sur le côté gauche. Tu pourrais tenter une percée ou alors, est-ce une simple ruse ? Peut-être, mais il vaut mieux tenter quoi qu'il advienne. « T'en as pas assez ? » Que tu demandes avec un ricanement, avant d'envoyer un coup de poing dans ses côtes, pour lui couper la respiration et le faire cesser une bonne fois pour toute. Mais tu ne frappes pas directement dans ses côtes mais bien sur sa hanche. Sur l'os, où tes articulations viennent se fracasser avec une grimace de douleur.