Je suis là [Aiyabriel] [HOT]

Emploi · Sujet: Je suis là [Aiyabriel] [HOT] Ven 3 Juil - 18:35

Je suis là
@Aiyana N. Swanson & Gabriel

J’avais passé quelques heures avec l’Empereur. Il fallait au moins cela pour que je puisse lui donner mon rapport complet, mes hypothèses, mes certitudes et lui avouer qu’Aiyana était enceinte. Je préférais ne pas revenir sur ce dernier point, je n’arrivais pas encore à me faire à cette simple idée que j’allais être père.
Je n’avais que très peu de souvenirs de mon père biologique en vérité. Mon père de cœur m’a fait devenir un soldat français. J’ai été bien entraîné et j’aimais penser qu’il me considérait comme son fils. Je lui portais énormément de respect et je lui en porterais malgré les siècles où il ne marchait plus sur cette terre.

Mais je ne voulais pas ressasser ces souvenirs. Ils étaient plutôt vifs et j’étais assez fatigué. Bourlingué autant de temps loin de son chez-soi, c’était éprouvant. Pourtant, je n’avais pas envie de rentrer à la caserne. Je voulais voir Aiyana, savoir comment elle allait, comment elle se portait. Je me doutais qu’à cette heure de la nuit, elle était en train de chanter pour un public qui était totalement sous son charme. Je souris en coin à cette pensée.
J’allais directement chez elle, forçant la serrure de son balcon pour m’y introduire. Heureusement pour moi, pas d’alarme. Je fis comme chez moi, prenant une douche bien méritée durant de longues minutes, me lavant de toute la crasse qu’un marin pouvait accumuler. Néanmoins, je laissais la barbe, bien que lorsque je me regardais dans le miroir, je trouvais ça vraiment étrange. Je haussais les épaules, me disant que je pourrais toujours la couper demain.

Sans m’encombrer de sous-vêtement, j’enfilai un jean et me servis un verre. Je trouvais une bouteille d’alcool qui avait visiblement peu servi et diluais le fond de sang avec. Pas mauvais. Je préparais un verre pour la belle chanteuse, avant de me poser dans un fauteuil, le regard rivé sur la porte d’entrée.
Je fus à la moitié de mon verre lorsque j’entendis les pas derrière la cloison de bois, que je reconnus immédiatement. Je posais mon verre sur la table basse et alors qu’elle entrait chez elle, je ne pus réprimer un sourire en coin en voyant son air surpris.

« Bonsoir Aiyana. »

Inutile de lui faire peur. Je n’étais pas suffisamment parti pour qu’elle oublie ma voix et nous étions des vampires, elle pouvait donc bien me distinguer malgré l’absence de luminosité.

Emploi · Sujet: Re: Je suis là [Aiyabriel] [HOT] Ven 3 Juil - 23:15

Je suis là

feat. @Gabriel Crowlley

6 semaines qu'il est parti et son absence est très lourde. Gabriel me manque, mais je sais très bien que son devoir passe avant le reste. J'étais pleinement consciente de cela quand nous nous sommes dis au revoir la dernière que l'on s'est vu et où je lui ai annoncé ma grossesse ainsi que mes sentiments. Je ne regrette absolument rien de ce moment. J'aime cet homme aussi surprenant que cela puisse paraître alors que je me suis jurée de profiter de la vie et des plaisirs qu'elle pouvait m'offrir après ce que j'ai pu traverser. Tout ceci me paraît si loin. Quand je suis seule, mon plaisir, c'est de caresser mon vendre qui s'arrondit lentement. Bien sûr, on ne peut le voir que si l'on me voit nu. Je remercie mes formes d'être présentes pour que personne ne s'en rendent compte. Deux personnes sont au courant pour ma grossesse, Malaki et Viktorya. Les deux personnes qui me sont importantes et à qui je n'aurais rien pu cacher de tout cela. Les deux étant mes meilleurs amis. J'ai besoin de soutien et de conseil alors que de coutume, c'est le contraire qui se produit.

Ce soir n'est pas si différent des autres. Je continue de chanter et danser, ma condition de vampire ne me rendant pas fragile malgré ma grossesse. Après tout, les femmes ont toujours travaillé durement même lorsque ces dernières se trouvaient enceintes, il n'y avait pas toutes les précautions que les médecins humains conseillaient à leurs patientes. Certes, le mien m'a dit de ne pas en faire trop, mais la danse n'a jamais tué personne, n'est-ce pas ? Je ne combats plus comme ce fut autrefois. Heureusement, cette vie est bannie de mon existence sans être pleinement oublié. Je me sais capable de reprendre les armes pour les bonnes raisons. Je sais que si une guerre éclate, on me demandera de reprendre du service. C'est ainsi, on ne peut pas aller contre ça. Heureusement qu'une certaine paix règne aujourd'hui et j'espère que cela sera le cas quand je mettrais mon enfant au monde. Qu'il vienne à grandir tranquillement sans connaître l'atmosphère de ces guerres parfois incessantes.

D'un pas tranquille, je me dirige chez moi. L'ascenseur me tend les bras et le cocon protecteur de mon appartement n'attend plus que ma présence. Je pourrais profiter de mon balcon tout en buvant un cocktail fruité avec une touche de sang. Il n'y a rien de plus beau que de contempler les étoiles tout en me disant que peut-être que Gabriel le regarde aussi où qu'il puisse se trouver. La clé dans la serrure, je la tourne et referme la porte derrière moi, la verrouillant.

Cependant, une présence m'alerte. Qu'est-ce que... Je m'avance et je laisse mes sens prendre le dessus jusqu'à percevoir un parfum que je ne connais que trop bien. Si mon palpitant battrait comme celui d'un humain, sans doute, aurais-je l'impression que ce dernier redoublerait d'effort si ce n'est plus. Je m'avance vers mon salon figeant sur place.

« Bonsoir Aiyana. »

<< Gabriel... >> Ma voix n'est qu'un murmure, mais je suis certaine qu'il l'entend tout autant qu'il peut percevoir l'émotion dans celle-ci. J'ai envie de pleurer. 6 semaines qu'il s'en était allé, sans donner de nouvelles, à m'affoler et à me poser mille et unes questions sur ce que sera notre relation. Et le voilà chez moi, respectant sa parole de venir me voir à son retour. Je m'avance encore sans un mot voyant cette barbe qui comble son visage et lui donnant un air encore plus sauvage qui me plaît déjà. << Tu es rentré... >> Je tends ma main pour la poser sur sa joue afin d'être sûr que tout ceci n'est pas une invention de mon esprit, de ce désir profond que j'ai de le revoir. << Tu es bien là. >> Je ne lui laisse pas vraiment le temps de répondre que déjà ma bouche se pose sur la sienne afin de l'embrasser l'enlaçant doucement même si je voudrais l'étouffer tant ma joie est immense. << Tu m'as tellement manqué. >> J'aimerais dire mon amour, mais rien n'est définitif. Moi, je l'aime, je suis consciente et sûre de ce que je ressens pour lui. Mais Gabriel ne m'a rien dit. Oui, nous avons fait l'amour avant qu'il ne s'en aille, mais cela ne veut pas dire que notre relation ait changé. << Cette barbe te va très bien. >> Je frotte ma joue contre la sienne pour ressentir celle-ci me chatouiller et cette sensation me plaît beaucoup. << Bienvenu à la maison, Gabriel. >>

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@Aiyana N. Swanson & Gabriel

Ca faisait six semaines que nous nous étions quittés et même si c'était peu pour un vampire, l'adrénaline des jours passés loin d'Haima, loin de ma famille, loin d'elle, ça faisait long. Je n'avais qu'un désir : m'oublier entre ses bras, relâcher la pression et le stress.
Sourire aux coins des lèvres, je me levais, la laissant combler la distance entre nous. Elle n'arrivait pas à y croire et je ne savais pas si je devais bien le prendre ou pas. Je n'en étais pas à ma première mission après tout, mais il était vrai que nous nous fréquentions récemment et qu'elle n'en avait pas encore l'habitude. Ca faisait tellement parti de ma vie que je n'avais pas une seule fois douté du fait de revenir. Bon, il était vrai que j'avais été assez téméraire pour rentrer, mais c'était un détail qu'il valait mieux taire.

Presque timidement, elle posa sa main sur ma joue et moi, comme une statue, je ne bougeais pas. Je la laissais faire, je la laissais me toucher comme elle en avait envie, appréciant ses gestes. Aiyana était douce, tendre, mais je ne doutais pas que ce n'était que les prémices de l'expression de son affection. Je n'eus pas le temps de dire quoi que ce soit qu'elle se hissa jusqu'à mes lèvres, m'embrassant. Mon corps se mit alors à bouger, mes bras glissant sur ses hanches pour que mes mains prennent appui au niveau de sa chute de reins. Ma bouche lui rendait son baiser, appuyant un peu plus mes lèvres contre les siennes alors que ses bras m'enlacèrent.
Alors que j'allais caresser ses lèvres de ma langue, le baiser se stoppa et elle reprit la parole. Je lui souris, embrassant la commissure de ses lèvres avant de lui répondre.

« Tu m'as manqué aussi. »

Nouveau baiser, sur sa mâchoire cette fois-ci. Je traçais un chemin avec mes lèvres, longeant sa mâchoire jusqu'à son oreille. Je mordillais son lobe avant d'y passer ma langue. Ma bouche descendit le long de son cou, nouveau mordillement.

« Je l'ai un peu taillé pour qu'elle ne parte pas dans tous les sens avant que tu arrives, dis-je avant de déposer un baiser sur sa peau. Tu préfères que j'ai la barbe ? J'ai aussi utilisé ta salle de bains en fait, tu ne serais pas aussi proche de moi sinon, ricanai-je avant d'embrasser encore une fois sa peau. D'ailleurs, je suis entré par effraction. Il faudra que tu changes la porte de ton balcon. »

Je resserrais mon étreinte alors qu'elle me souhaitait la bienvenue. Je l'embrassai avec passion, voulant lui faire partager mon désir, mon envie, pour elle.

« J'espère que tu n'avais rien de prévu, articulai-je en mettant fin à notre échange, retournant à l'assaut de son cou. »

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Je suis là

feat. @Gabriel Crowlley

J'ai tellement rêvé de cet instant que j'ai l'impression que mon esprit l'invente encore. Suis-je entrain de dormir sans m'en rendre compte ? C'est la question que je me pose avant de sentir la pression sur ces lèvres contre les miennes. Non, je suis bien réveillée et Gabriel se trouve là, dans mon salon. Ce parfum n'appartenant qu'à lui me montant au nez et me rendant plus fébrile que jamais. La sensation de ces mains sur moi fait monter en moi une bouffée de chaleur que je contrôle à peine. Ce vampire a un effet puissant sur mon corps et mon cœur. Le sait-il seulement ? Oh, bien sûr, je ne me leurre pas. Depuis que je sais pour ma grossesse et que je me suis déclarée à lui, je sais qu'un possible "nous" ne pourrait pas être à l'ordre du jour. Je préfère m'y préparer avant de me fondre dans la tristesse. Après tout, nous appartenons à un monde où la complexité fait loi. Son travail est en première ligne et je sais qu'il ne se voit pas autrement que comme militaire. J'aime sa dévotion pour mon père et je sais que notre relation risque de poser problème certainement. Après tout, je ne sais pas ce que pensera Araël de nous. Fille de cœur de l'empereur, il ne m'a jamais véritablement adopté, mais il m'a pris sous son aile depuis que je suis toute petite. Notre relation est aussi forte que celle d'un père et de sa fille. Cela me suffit. Cela m'a toujours suffi parce qu'il a toujours répondu présent pour moi. Le fera-t-il encore maintenant ? Des questions qui me rongent, mais auxquels je ne veux pas répondre.

« Tu m'as manqué aussi. »

J'esquisse un sourire lorsque j'entends sa voix me répondre. Je suis toujours heureuse d'entendre ce genre de mot surtout venant de lui. Cela me permet de croire que notre lien est solide malgré mes révélations entre ma grossesse et mes sentiments envers lui. Je sais que nous partageons quelque chose de fort lui et moi, mais je ressens aussi que ce n'est pas encore le moment d'aborder le sujet. Il y a un temps pour tout. Pour le moment, je veux profiter de mes retrouvailles avec Gabriel. J'aime la voie que prend sa bouche sur ma peau, sa barbe me chatouillant avec une certaine douceur. Elle est agréable, délicieuse même.

« Je l'ai un peu taillé pour qu'elle ne parte pas dans tous les sens avant que tu arrives. »

D'un geste tendre, je caresse sa barbe. Des frissons me parcourent tandis que mon regard se pose sur celui de Gabriel.

« Tu préfères que j'ai la barbe ? J'ai aussi utilisé ta salle de bains en fait, tu ne serais pas aussi proche de moi sinon... »

<< Elle donne une sensation agréable sur la peau. >> Je souris l'imaginant dans cette pièce l'eau ruisselant sur son corps qui a toujours été d'une grande perfection à mon regard.

« D'ailleurs, je suis entré par effraction. Il faudra que tu changes la porte de ton balcon. »

<< Aucun problème. Ce n'est qu'un petit détail que j'arrangerais rapidement. >> Fis-je simplement alors que je caressais sa nuque de ma main tandis que l'autre se porta à sa joue. Le simple fait de lui dire bienvenu lui fait resserrer notre étreinte déjà si forte. Sa bouche s'écrasant sur la mienne pour m'offrir un baiser empli d'une passion aussi vive que celle que nous avons partagés avant son départ.

« J'espère que tu n'avais rien de prévu. »

<< Absolument rien. >> Soufflais-je alors que ces lèvres se posent sur mon cou. << J'ai toujours du temps pour toi, tu le sais bien. >> D'un geste taquin, je viens prendre sa lèvre inférieure entre mes dents avant de me reculer et de prendre le verre qu'il m'a servi. Je le sens et souris. << Sans alcool... Tu t'en souviens. >> Je n'ai jamais été porté particulièrement sur l'alcool préférant ce qui est fruité avec le sang en plus, cela apporte une note d'exotisme que j'apprécie particulièrement. Et puis pour une vampire enceinte, ce n'est pas très conseillé. Je m'installe sur le canapé l'invitant à venir à côté de moi. << Tu peux rester autant que tu le veux Gabriel, moi je serais ravie de t'accueillir. J'ai comme l'impression que tu as besoin de repos ou pas vue ton regard. >> Fis-je amusée.

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@Aiyana N. Swanson & Gabriel

Je me gorgeais des sensations que je ressentais. L'odeur de sa peau, le goût de sa peau, sa voix douce, le parfum de son sang que j'arrivais à sentir, la caresse de ses cheveux soyeux, son corps contre le mien, mes mains parcourant ses courbes que je connaissais par cœur. Je ne pus que sourire lorsqu'elle donna son avis sur ma barbe. Ça me changeait, j'aimais bien, ça me rappelait quelques souvenirs lorsque j'étais en France. Tout comme j'appréciais sa caresse sur ma mâchoire.
Je ne doutais pas que m venue par effraction ne la dérangeait pas – ce n'était qu'un détail. Et je ne pus que lui répondre par un baiser passionné. Je la voulais, je la désirais, les semaines ayant creusé mon appétit à son égard. Les questions attendront, je ne voulais que vivre l'instant présent à l'heure actuelle. Je goûtais ses lèvres puis, son cou, mordillant joyeusement cette peau pâle. Elle s'éloigna pour prendre le verre de sang que je lui avais servi, alors que moi-même je l'avais oublié.

« Pour qui me prends-tu ? fis-je en haussant les sourcils, un sourire malicieux sur le visage alors que je me rapprochais d'elle, glissant mes mains sur ses hanches, posant à nouveau mes lèvres sur son cou. »

Si elle voulait quitter mes bras, je n'en avais nullement envie et j'étais bien décidé à le lui faire comprendre. Mais Aiyana avait l'air d'avoir d'autres projets. Elle s'installa dans le canapé, m'invitant à la suite. Je ne mis que quelques secondes à la rejoindre, nos corps séparés de quelques centimètres à peine, mais j'avais l'impression que c'était comme si une mer nous séparait.

« Je n'en doute pas, lui répondis-je en glissant une mèche de ses cheveux derrière son oreille, ne comptant pas quitter cet appartement de la journée. Que fais-tu si loin de moi alors ? »

Je lui pris délicatement son verre dans sa main, le déposant sur la table base avant de l'attraper par les hanches pour la faire enjamber mes cuisses. Mes mains baladeuses naviguèrent sur ses fesses, voulant la rapprocher un peu plus de moi tandis que mon regard était ancré au sien malgré mon visage à hauteur de sa poitrine. Sans la quitter du regard, ma langue glissa entre ses seins – merci le décolleté – me donnant des frissons sur les bras. Je connaissais son goût, mais ce geste satura mes sens et me donna un peu plus envie d'elle.

« Montre-moi à quel point je t'ai manqué, soufflai-je avant de m'avancer pour sceller une nouvelle fois nos bouches. »

Je gardais les yeux ouverts, ne voulant nullement manquer le spectacle. Ses yeux, son expression, sa peau, qui allaient changer au fur et à mesure que notre baiser se faisait moins timide. J'avais faim, faim d'elle, faim de son corps. Mes mains ne restaient pas en place, allant et venant sur ses cuisses tandis que ma langue et la sienne se lançaient dans une danse sensuelle. Elle m'avait manqué...

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feat. @Gabriel Crowlley

Au fond de moi, pour le moment, tout du moins, je n'ai pas envie de penser à ce qui pourrait nous arriver. À la décision qu'il a pu prendre quant à la déclaration que je lui ai faite avant son départ. Bien que je n'ai jamais souhaité revivre une histoire avec qui que ce soit, je me suis laissée sombrer doucement dans mes sentiments envers Gabriel. Il m'a tellement plus apporté que n'importe qui. Faisant de moi une femme plus complète, me rassurant quant à mes capacités de séductions. Malaki a agi sur l'aspect mental tandis que Gabriel a travaillé sur le reste. Je crois que petit à petit, nous nous sommes formés notre propre petit monde, assuré que tous les deux, nous ne voulions pas plus que nous voulions offrir. Par la suite, les choses ont évolué et changé sans même que l'on en soit conscient. C'est incroyable ce que peut faire le temps, son pouvoir qu'il peut avoir sur la vie des gens. Humains ou non. Il y a du bon et du mauvais et je dois avouer que je ne regrette aucune des étapes de ma vie à présent. J'ai pleinement conscience de ce que les expériences m'ont apporté. J'ai eu de nombreuses douleurs, mais au fond, si l'on y réfléchit, cela m'a apporté de la force et la conviction que je peux surmonter tous les obstacles. Alors, à quoi bon parler et vouloir creuser pour le moment. Je souhaite simplement profiter de l'instant avec l'homme que j'aime. Que cela soit réciproque ou non, qu'importe, au moins, je n'aurais pas ce sentiment de regret que beaucoup de personnes peuvent ressentir au bout d'un moment dans leur vie.

« Pour qui me prends-tu ? »

<< Pour un vampire affamé. >> Fis-je simplement alors que je goûtais la boisson tandis que lui se concentrait sur moi. Ces mains sur mes hanches et sa bouche sur mon cou. Je sentais le désir s'animer en lui comme en moi. Le temps n'a pas effacé ce besoin de nous mouvoir dans la luxure. Il me désirait toujours aussi fort et cela me rassurait. J'ai besoin de jouer parfois pour me rendre compte que tout ceci n'est pas seulement une invention de mon esprit.

Assise sur le canapé, lui échappant une seconde fois, je l'observe l'invitant à venir prendre place à mes côtés. Mon regard brûlait de désir pour lui et mes lèvres se régalaient de la boisson qu'il avait préparé pour moi.

« Je n'en doute pas ... Que fais-tu si loin de moi alors ? »

Je souris ancrant mon regard dans le sien. Sa voix m'avait manqué. Sa façon, de jouer avec son intonation me faisait toujours autant frémir. << J'essaie de deviner qui a le plus chaud entre toi et moi. >> J'arque un sourcil amusé lorsqu'il prend le verre pour le poser sur la table basse. Je n'étais pas la seule à brûler d'envie et me voilà une nouvelle fois rassurée. Rapidement, je quitte le confort du canapé pour gagner celui de ces cuisses. Son parfum qui effleure mes narines. Dieu que c'est bon ! Je pourrais me perdre à son cou pour un temps indéfini. Mais pouvais-je seulement le souhaiter ? Non, je ne dois pas penser ainsi. Je dois ne penser qu'à l'instant présent. J'apprécie et frémis lorsque je sens ces mains se balader sur mes fesses, ce qui fait que je me rapproche un peu plus de lui. Mon buste contre son torse. Lorsqu'il me verra nu, comment réagira-t-il ? Jusqu'à présent, il n'y avait que mes formes, mais désormais mon ventre commençait à adopter une nouvelle rondeur. Encore discrète certes, mais moi, je la voyais. Gabriel a vu mon corps des centaines de fois si ce n'est plus, alors saura-t-il voir ce que je perçois moi-même ? Si oui, comment réagira-t-il ? Sa langue, goûtant la peau entre mes seins, me fait frémir et ramener à la réalité. Je passe alors une main sur sa nuque, le sourire aux lèvres.

« Montre-moi à quel point je t'ai manqué. »

Nos bouches s'approchent et se posent l'une sur l'autre comme aimanté. Je goûte ces lèvres et à chaque fois, c'est un régal. Il sait comment animer mes sens bien au-delà de toute possibilité. On pense connaître la limite, mais avec Gabriel, les choses vont toujours plus loin. Fermant les yeux, j'ai l'impression de trembler de toutes les fibres de mon être. Comment fait-il ? Serait-ce bon de connaître ce secret ? Non, je ne pense pas, parce que j'aime la surprise qui naît à chaque fois qu'il me rend visite. De la loge, à la boîte de nuit ou encore ici chez moi. Il remplit mon existence d'émotions si diverses et surprenantes. En fait, je l'aime depuis longtemps sans me l'être avoué me convenant de ma vie parce qu'elle me suffisait. Mais je ne sais même pas pourquoi les choses ont changé si soudainement. Enfin si, Malaki y est pour beaucoup. Il a vu au-delà de ma propre vision devinant facilement ce qui comblait mon cœur avant même que je ne le comprenne. Ce baiser se prolonge. Nos langues danse l'une contre l'autre. Je remercie notre condition vampirique pour nous permettre de continuer à l'infini. Nul besoin de nous soucier du manque d'air. C'est une chose qui n'a jamais eu lieu pour nous.

Finalement, je quitte sa bouche, bien à regret, je dois bien l'admettre, pour me concentrer sur son visage. L'expression de son regard qui se pose sur moi. De mon index, je redessine le contour de sa bouche encore gonflé par ce baiser échangé. Doucement, je retire son haut afin de retrouver le contact de sa peau sous mes mains me rassurant dans une certaine mesure, bien que futile de par notre nature, qu'il ne soit pas blessé. Qu'il va bien. C'est le cas, mais personne n'a pu m'empêcher de ressentir ce sentiment. De craindre pour lui, même si je connais son talent et son professionnalisme.

<< Très bien... Dans ce cas, je décide quand on aura fini de faire l'amour, je compte te garder prisonnier de chez moi un moment avant de te laisser partir. >> Tout du long de mes paroles, j'ai laissé mon index courir le long de son torse en son milieu. << J'ai bien envie de marquer mon appartement de notre présence et dans chaque pièce. >> Un sourire ourle mes lèvres tandis que je me laisse à poser ma bouche sur son cou descendant doucement vers son torse alors que mes mains jouaient avec la ceinture de son pantalon. << Déshabille-moi... >> Soupirais-je de façon extatique. Je ne pouvais le faire de moi-même. Je voulais voir son visage lorsqu'il me découvrira nu. Car que nous le voulions ou non, mon corps n'était plus le même.

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