Emperor's New Clothes [Oksana/Joshua]

Enfin sur Haïma. Cette île était ridicule par rapport à la mienne et elle n'avait rien d'exceptionnelle non plus ; outre son côté mystique qui pouvait attirer les humains plus facilement sur des mouches sur du miel. L'air était plus frais aussi, tranchant avec mon habitude à ressentir constamment la chaleur. Heureusement, en tant que vampire, ce genre de détail m'était indifférent, mais mon caractère faisait que je notais les points entre ma terre et celle de Lightwood.

La nuit était encore claire, presque crépusculaire, alors que je me rendis au seul endroit où je pourrais retrouver mes plus fidèles sujets, Oksana et Milo : le Seven. Endroit charmant et plus tentateur qu'un péché capital, le lieu était d'une classe incroyable. J'étais entouré d'une garde, mais sans esclave – j'attirais suffisamment l'attention, non ? Bon, je voulais être un minimum discret, bien que je savais que ça ne serait que de courte durée. Cette île était si ridiculement petite que je pouvais crier quelque chose à un cardinal qu'on le saurait au cardinal opposé.
J'entrais dans la bâtisse de la luxure et des plaisirs et tendis ma veste royale à l'employée qui s'occupait des vestiaires – mais qui avait l'air de préparer l'endroit pour les futurs. Mon visage était orné d'un sourire charmeur, bien que je m'en fichais royalement d'elle.

« Pouvez-vous appeler Oksana, je vous prie ? Et me conduire à la meilleure table VIP ainsi que m'apporter un délicieux verre de sang. »

Inutile de me présenter, j'étais suffisamment célèbre pour qu'elle sache que c'était le Roi qui venait de lui donner un ordre. Son regard ne montra qu'un peu de sa peur, ma garde faisait souvent cet effet, je devais le reconnaître. J'observais la grande salle et m'installais à une table désignée, attendant toujours mon verre... et ma belle espionne. La patience n'était pas une de mes qualités premières et le peu que j'en possédais était utilisé pour descendre en enfer la famille Lightwood. Il ne m'en restait donc plus pour mon quotidien. Ma sœur en avait parfois pour deux, elle m'en donnait à l'occasion.

« Ah ! Oksana ! J'étais à deux doigts de me demander si je ne m'étais pas trompé d'endroit, déclarai-je lorsque je vis la belle jeune femme dans mon champ de vision. Tu manques d'employés, commentai-je malicieusement, à un cheveu d'engager du personnel à sa place et à la place de Milo. »