Ana - princesse d'Autriche

Que pensez-vous de la société d'Haima et de la cohabitation entre vampire et humain ?  Anastasia arrive dans la salle du palais où se trouve une journaliste, elle suppose, assise à une table. Et à peine est-elle installée que cette question fuse déjà. Elle roule des yeux dans un sourire. Araël... se met-elle à penser, avant de réponse : "Je pense que cette société fonctionne bien et qu'on est arrivé à un juste équilibre. Bien évidemment il y aura toujours des rebelles et des dissidents mais il suffit de rétablir l'équilibre s'ils deviennent trop dérangeants. J'aime Haïma, j'aime y habiter et je suis toujours contente de conter mes aventures passées à des humains curieux" dit-elle dans un rire

La jeune princesse Elysium Lightwood vient d'être assassinée. Qu'est-ce que cela vous fait ?  Des larmes emplissent ses yeux. Elle regarde la lumière pour les faire disparaître. "Cela m'attriste énormément, elle était comme une sœur pour moi et ... Je ne comprends pas cette acte abominable. Elle était si douce, si gentille. J'espère que ce meurtre ne restera pas impuni et que le ou les coupable(s) seront rapidement retrouvés et jugés."

Quel est votre plus grand rêve ?  Elle arque un sourcil, se disant que les questions s’enchaînent sans réel fil conducteur. Elle jette un coup d’œil sur la feuille et voit que c'est la dernière question. Elle ne comprend pas tellement pourquoi elle se retrouve là, mais soit. "En mille ans de vie, j'ai eu le temps de voir et de faire beaucoup de choses, énormément en fait. J'ai réalisé tous mes rêves. Mais s'il faut vraiment dire quelque chose..." Elle relève les yeux vers la journaliste qui acquiesce vivement de la tête. "Je dirais que je voudrais avoir un mariage heureux."

An 1020, Autriche. Anastasia pousse son premier cri au château Wittgenstein, demeure imposante, froid, au mille et unes pièces, chambres, cuisines, salons, tellement de choses qu'on s'y perdait aisément. Premier enfant de la famille Wittgenstein, puissante famille du monde vampirique, qui gère le royaume d'Autriche d'une main de fer, dans un gant de velours. Elle était bien évidemment vampire, d'un sang aussi pur que l'âme d'un nouveau âme. On vint la nourrir rapidement, les esclaves humains offrant volontiers leurs veines pour la princesse Anastasia. Elle avait déjà des crocs, crocs sans lesquels elle ne pourrait se nourrir. Son père envoya les crieurs afin de prévenir tout le royaume qu'une héritière était née. Héritière, elle le sera jusqu'à l'arrivée d'un fils si celui-ci arrive. Pour l'instant, elle était la seule. Les familles vinrent du monde entier présenter leurs hommages à la reine. Le trône d'Autriche s'agrandit, promettant de belles choses. Les premières années de sa vie étaient calmes, on commençait à lui apprendre le bonnes valeurs, les bonnes manières. Puis vinrent les premiers cours. Chants, musiques, finances, arts, lettres, mathématiques et tant d'autres. Ses journées étaient abondamment chargées. Mais c'était nécessaire. Elle s'arrêta de changer et de grandir à ses vingt ans, se figeant dans ces traits pour l'éternité. Elle avait la chevelure foncée de sa mère, les yeux sombres de son père. Ses cours et ses leçons continuèrent jusqu'à ses cent ans. Cent ans dans un château, cent ans à apprendre tout sur ce monde, sur comment il fonctionne. C'est l'année de ses cent ans qu'est née sa petite sœur, Raphaela. Toujours pas de fils cependant, elle restait l'héritière. Et elle était heureuse d'avoir une petite sœur.


An 1120, Autriche. Elle continue les cours dans divers domaines, se concentrant un peu plus sur la finance car c'est la spécialité des membres de sa famille. Ils sont les banquiers du monde vampirique, ceux qui financent, les collecteurs d'impôts. Alors elle apprend tout, son père l'aide beaucoup et lui donne les ficelles du métiers. Elle aime la finance, beaucoup plus que la danse. Elle déteste la danse, elle déteste avoir à apprendre la valse malgré tout. Elle y met tout sa mauvaise volonté, ce qui enrage se professeurs de danse. Mais cela fait rire sa mère, qui reprend souvent le relais. Et un, deux, trois. Un, deux, trois. Trois est un chiffre stable. Plus stable que deux, les chiffres parfaits selon beaucoup de mathématiciens et philosophes. Elle a quelques fonctions au sein du château Wittgenstein. Elle calcule quelques rendus de compte ça et là, elle se passionne pour les chiffres et les nombres. Quelques fois, elle va aussi collecter les impôts avec les nobles au service de son père. C'est elle qui les dirige, elle aime ça. Et quelque part dans le monde, les rumeurs de la création d'une utopie monte, monte et se fait entendre de plus en plus. Cette utopie, elle veut en faire partie. Mais ça ne sera pas pour maintenant.


An 1220, Autriche. Le jour de ses deux-cent ans est organisée une grande cérémonie, les plus grands de son monde étant tous là pour célébrer son passage à l'âge adulte. Elle a revêtit sa plus belle robe, ses plus beaux bijoux. Elle descend les escaliers menant à la salle de réception avec un grand sourire sur les lèvres et tous commencent à applaudir. Elle est une adulte à présent, elle a terminé tous ses cours, toutes ses classes, et peut maintenant rentrer dans la vie d'adulte, le monde qu'elle convoite tant depuis des années. Elle va pouvoir sortir de ce château, de ce pays. Voir le monde, rencontrer des personnes de tous types. Elle a hâte de faire ce voyage. Elle a décidé de partir de lendemain de cette fête, et commença par l'Europe de l'Est, passant quelques temps chez les Moldovan. Puis elle est descendue vers la méditerranée pour rejoindre la France et passer quelques temps chez les De Gueslin. Elle aimait ça, elle adorait être accueillie dans différentes cours, et en apprendre plus sur leurs façons de vivre. Elle traversa la Méditerranée pour rejoindre l'Afrique sauvage et la famille Nahmany. C'était une expérience complètement différent de celles de l'Europe, mais pas moins enrichissante. Et tous n'avaient qu'un nom en tête. Haïma. L'utopie était née après une guerre dévastatrice. Alors elle s'y rendit après l'Afrique et fut accueillie à la cours de l'Empereur Lightwood et tomba aussitôt sous le charme d'Araël, le fils. Son cœur se mit à battre plus fort, plus vite. Mais elle ne pouvait succomber. Elle n'était qu'en voyage d'initiation et devra repartir rapidement en Autriche. Elle garda cette attirance tout contre son coeur, ne voulant la garder que pour elle. Elle ne dit même pas à sa gardienne qui était sa meilleure amie. Douce Emily. Elle resta quelques années chez les Lightwood, plus longtemps que chez les autres familles car elle se sentait bien ici, dans ce nouveau monde. Elle termina son voyage au bout de deux-cent ans, la destination finale étant chez les Blackthorn, où son père et sa mère l'attendait. Raphaela était là, et aussi une jeune femme qui semblait avoir vingt ans d'apparence. La troisième fille Wittgenstein, Amalia, née pendant le voyage d'Anastasia, toujours pas de fils, mais un père plus que comblé. Elle serait l'héritière du royaume d'Autriche.


An 1420, Angleterre. Elle resta quelques années en Angleterre à la cour des Blackthorn. Elle se plaisait ici, et maintenant qu'elle était une dominus, elle était devenue ambassadrice pour le royaume d'Autriche. Elle était donc ici, à gérer les relations entre les deux pays mais aussi à gérer les finances, du moins aider à gérer ces finances. C'est son domaine de prédilection et il n'y a pas meilleurs banquiers que ceux de sa famille. Elle resta donc cinquante années ici, et si son père souhaitait unir les deux royaumes, les frères Blackthorn et elle-même n'étaient pas de cet avis, se considérant plutôt comme frères et soeurs. Surtout que l'un d'eux étaient déjà trop épris de la belle Elysium Lightwood. Elle ne voulait pas se retrouver fiancée, mariée, elle aimait sa liberté plus que tout et elle était bien trop indépendante. Et dans sa tête, il y avait encore ce doux nom d'Araël Lightwood, qu'elle avait croisé quelques fois à la cour des Blackthorn avant qu'il ne retourne dans son utopie. Elle voulait en être. Alors avant de partir pour Haïma, elle retourna en Autriche, à sa cour, célébrer de nouveau son passage à l'âge adulte, avec seulement ceux de sa cour et de son royaume. C'était une soirée où le sang coulait à flot, les esclaves étant ravis de satisfaire la princesse. Cinquante années de plus en Autriche. Raphaela était déjà en voyage autour du monde, Amalia était encore dans ses leçons et ses cours, bien plus douée en danse qu'Anastasia. Ce n'était pas difficile de faire mieux ceci dit. Puis l'année de ses cinq-cent ans, elle partit à Haïma.


An 1520, Haïma. Elle arriva à Haïma en l'an 1520, ayant avec elle sa gardienne seulement, sa meilleure amie. Elle fut accueillie par Araël et Elysium Lightwood, son cœur battait la chamade lorsqu'elle fit une révérence à Araël. amour impossible, elle le sentait, elle le savait. Mais elle ne pouvait pas s'en empêcher. Elle prit place dans ses quartiers rapidement, ils étaient immenses. Elle était admirative de ce palais et partit aussitôt à sa découverte, se perdant dans les longs couloirs. Elle assista à un premier conseil avec des représentants, des héritiers de toutes parts. S'en suivit une grande réception, elle se délectait de boire du sang car elle aimait ça, même si elle n'en avait plus tant besoin que ça. C'est la jeunesse dorée des vampire qui était là, à danser, à courir, ivres de plasma. Et plus les jours, les mois, les années passaient sur Haïma, plus elle en était amoureuse. C'est au bout de deux-cent ans qu'elle devint ministre des finances, car c'était là qu'était sa place. Deux-cent ans à vivre aux côtés d'Araël Lightwood sans jamais pouvoir lui dire ce qu'elle ressentait. Mais ils étaient de bons amis, malgré ses joues virant au rouge à chaque fois qu'il lui parlait. Deux-cent ans à visiter les îles, à se faire proche du peuple, à apprécier et à aimer chaque jour, chaque instant qu'elle vivait ici.


An 1720, Haïma. Sept-cent ans se sont écoulés depuis sa naissance et elle avait désormais plus d'importance dans la vie politique d'Haïma. Elle gérait les finances de la famille impériale avec brio, et les relations entre la famille Lightwood et la famille Wittgenstein étaient au beau fixe. C'est souvent que sa famille venait lui rendre visite, elle était proche de ses sœurs. Les pères jouaient au golf, les mères parlaient chiffons et les enfants, eux, la plupart du temps se courraient après dans le jardin, c'était à celui qui était le plus rapide. Elle était encore une enfant au fond d'elle, et ses éclats de rire animaient le palais d'Haïma. Son père voulait la marier, elle n'osait pas dire à haute voix son amour pour l'empereur Lightwood. Elle patientait, se disant que son jour arrivera bien, qu'il verra plus que la ministre qu'elle est devenue. Elle l'espère du moins. C'est ainsi qu'étaient rythmées ses journées, la plupart du temps à Haïma, quelques voyages ça et là en Autriche afin de se montrer à sa cour, de montrer qu'elle est bien là et qu'elle est l'héritière du trône. Elle allait régulièrement à la cour d'Angleterre aussi, se sentant toujours aussi proche des Blackthorn. Deux-cent ans de plus à son compteur et là voilà qui enflamme les années folles.


An 1920, Autriche. Elle décida de fêter ses neuf-cent ans en Autriche, car il n'y avait rien de mieux que la famille. Sauf que c'était un pays dévasté par la guerre des humains, humains qui passaient la journée à boire. Elle n'aimait pas voir son pays ainsi, mais elle n'y pouvait rien. Elle devait rester dans son monde caché, dans le monde qui est le sien. Et au château de sa famille, les années folles étaient bien là, bien présentes. Du jazz toute la journée, des fêtes qui n'en finissaient pas, du sang à foison. Ces fêtes duraient durant des jours, jusqu'à ce que les esclaves se fassent trop fatigués pour continuer. Mais un drame mit un terme à tout cela, dans les années 1950. Un groupe d'humain, armés jusqu'aux dents, firent leur entrée dans le château. Ils avaient une idée en tête, et ils allaient pouvoir l'assouvir. Ils voulaient les tuer. Les trois quarts de sa cour se retrouva avec un pieu dans le cœur. Elle devait retourner à Haïma. Elle se cacha dans le château, couru dans les souterrains avec ses deux soeurs, ne sachant pas où étaient ses parents. Elles réussirent à s'échapper, à échapper à cette boucherie. Leur père avait été clair. Elles avant tout. Elles ne devaient se soucier de rien. Elles arrivèrent à Haïma saines et sauves, Anastasia demanda la bonté d'Araël pour héberger ses sœurs. Il accepta, évidemment. Quelques jours plus tard, une missive d'Autriche arriva. Les chasseurs avaient été punis, tués et le père Wittgenstein s'est assuré qu'il n'y en aurait pas d'autre. La seule perte vraiment importante aux yeux d'Anastasia ce soir-là aura été sa mère. Elle s'est juré de ne jamais ressentir de pitié pour les chasseurs.


An 2020, Haïma. Elle déambule dans le cimetière impérial, regardant les noms de gens qu'elle ne connait pas, qu'elle ne connaîtra jamais. Jusqu'à arriver à la tombe de l'impératrice. Comme tous les jours depuis sa mort, elle vient la voir, lui parler. Elle était comme une sœur, elle a tant fait pour elle qu'elle se sent anéantie par sa mort. Elle s'adosse à la pierre tombale. "Salut Ely. Ça devient de plus en plus difficile de parler à une pierre tombale, mais j'aime bien me dire que quelque part tu m'entends. Les chasseurs se font de plus en plus présents, je les ai. Cette utopie que ton frère aime tant n'est qu'un nuage de fumée, jamais on ne pourra s'entendre avec eux. Ils veulent notre mort, ils en gagnent un peu plus chaque jour. D'abord les trois quarts de la cour d'Autriche, Maman, et puis toi... Sans compter les autres pertes dont on ignore l’existence, c'est trop. On fait tout pour vivre en harmonie avec les humains, et voilà comment ils nous le rendent. Oh comme j'aimerais que tu sois encore là, tout serait tellement mieux, tu nous inonderais de ton optimisme. Papa ne cesse de me tanner pour un mariage avec ton frère mais je ne peux pas. Je sens bien que je ne suis qu'une amie à ses yeux et que ses yeux se portent sur quelqu'un d'autre. Je ne suis pas aveugle tu sais. Tout est si étrange sans toi, j'ai l'impression de ne pas savoir comment agir. Bien sûr je suis toujours au ministère, les comptes de l'empire sont toujours aussi bons. J'espère que tu veilles sur nous de là où tu es. Toi, t'es à jamais dans mon coeur."

Elle se relève et sort du cimetière. Elle marche dans les jardins du palais sans trop regarder où elle va et percute quelqu'un. Elle relève les yeux vers lui, il lui sourit et elle en fait de même.

"Enchanté, je m'appelle Louis"

Ho c'est parfait tout ça J'aime beaucoup ton histoire, comme toujours tu écris comme une reine Bienvenue ma biche, hâte qu'on joue notre lien avec Araël

Bravo ! Tes efforts sont récompensés, tu es validé sur G&B ! Tu rejoins le groupe ICI LE GROUPE. N'oublie pas de faire ta fiche de liens de rp's et de vérifier que ton avatar ainsi que ton métier sont dans les bottins . Tu peux aller demander des liens aux autres membres et même des rp's, ainsi que participer au flood . Encore bienvenue sur notre forum, le staff est enchanté de t'avoir sur son forum et il espère que tu t'amuseras !