tapage nocturne (maraël)

T'es pas certain de ce qu'il s'est passé la veille. Ou l'avant-veille. Ou encore le soir d'avant. Mais des trois, c'est assurément la veille qui te laisse le plus perplexe. Ou as-tu vraiment fait un karaoké avec Naoki Hanashi ? Tu restes un moment perdu, le regard dans le vide, l'esprit agité par des souvenirs brumeux qui t'laissent perdu. Un moment, assis sur ton lit, tu observes autour de toi sans vraiment reconnaitre les murs. Il t'faut un moment pour te rendre compte que t'es revenu dans ta maison dans le centre de l'île. Au milieu du village des nobles - t'es plus habitué à te glisser dans le Palais depuis plusieurs mois, mais la soirée a dû être assez rude pour que t'y penses pas une seconde.

Finalement tu arrives à te lever, trainant lamentablement jusqu'à ta douche pour te redonner une forme acceptable. Les cheveux en piques, plus de maquillage que d'habitude, une tenue qui s'fait plus dans les tons de noir et de violet pour ne pas attirer tous les regards sur toit - t'es pas certain d'bien rendre aujourd'hui. Tu pars pour le Palais, te souvenant que tu devais y rejoindre Araël après les doléances. Tu t'attendais pas - non plus - à ce qu'un garde vienne à ta rencontre, l'sourire moqueur et le regard malicieux. « On pensait que t'arriverait jamais, Hiroaki. Dure soirée ? »  T'arques un sourcil, l'jugeant de haut en bas en assumant qu'il était mieux réveillé que toi. « Vous m'attendiez, Handerson ? » « Nous, non, mais l'Empereur demande après toi dans la Salle du Trône. » Ca, ca t'mets l'angoisse dans la gorge. Tu le remercies d'un mouvement de tête - et ressent encore l'effet des drogues vampires dans ton organisme. T'avais pas pris de ca depuis des années - merci Zero - mais tu t'souviens soudainement pourquoi.

Tu rentres dans la Salle du trône pour trouver Araël, et sa seule vue t'fait sourire. Parce qu'il est magnifique - vraiment. Tu t'avances, avisant l'absence de quiconque d'autres. « Les doléances n'ont pas duré longtemps. »  Qu'tu commentes, imaginant qu'il est pas SI tard. T'espères, du moins. « Bonjour, cher Empereur. Vous êtes de toute beauté ce matin. » Tu lui jettes en même temps qu'un clin d'oeil complice.

Tu n'as pas fermé l’œil de la journée, l'esprit éveillé par une musique venant jusqu’à tes oreilles. Et avec tes dons vampiriques, autant dire que c'est comme si la musique était dans la pièce à côté. En somme tu n'as rien contre ceux qui s'amusent, tu es même heureux de savoir que l'île est un havre de paix et de plaisir à tel point que tes sujets s'amusent pendant des heures. Cependant dés que tu sors dans le palais tu remarques que tu n'es pas le seul à avoir du mal à dormir, si tu en juges pas d'autres sang-pur qui se promènent en râlant dans leur barbe. Alors tu demandes à tes gardes ce qui se passe et qui ose mettre un tel capharnaüm sur l'île sans faire cas de ceux qui essayent de se reposer. Le garde semble gêné un instant, avant que sous ton regard il ne se force à te répondre. « On a aperçu votre noble Malaki faire la tournée des bars avec le roi du Japon, Majesté. » Et il s'incline, te laissant surpris par un tel revirement de situation. Malaki et Naoki ? Toi qui lui avais dis d'être prudent... Mais bon tu hausses les épaules. « Quand il se présentera au palais demain, dites lui que je veux le voir de toute urgence. » Et tu t'éclipses dans ta chambre pour sortir des bouchons d'oreille. Tu lis un peu, une heure ou deux avant d'ôter les bouchons et de remarquer que la musique s'est arrêtée. Tu peux ainsi te coucher et te reposer.

Le lendemain, le réveil fut difficile surtout car tu manquais de sommeil. Cependant tu as des fonctions à assurer ainsi tu te douches, tu t'habilles sobrement et tu te rends à une réunion ainsi qu'à ta séance de doléances. Heureusement elles terminent rapidement, assez pour qu'au moment où tu envisages de te lever, c'est Malaki en personne qui se présente devant toi. La mine basse et trop fatiguée pour que tu ne le remarques pas. « Les doléances n'ont pas duré longtemps. »  Tu réponds d'un petit sourire, il est vrai que pour aujourd'hui ça a été rapide. « Bonjour, cher Empereur. Vous êtes de toute beauté ce matin. » « Bonjour Malaki. Je pourrais te retourner le compliment mais tu as l'air fatigué... » Que tu dis en te levant finalement et en t'approchant de lui. Tu croises les bras, un fin sourire sur les lèvres. « Alors, cette nuit fut courte mh ? On vous a entendu jusqu'au palais. » Nulle colère en toi, si ce n'est un peu de fatigue et d'agacement à cause de cela. Mais si tes sujets s'amusent sur Haïma et se lâchent c'est qu'ils s'y sentent bien, non ? « Comment se porte le roi déchu du Japon ? »

La tête à l'envers, difficile pour toi de réaliser ce qu'il se passe. Tu aurais pu être un stéréotype, mettre des lunettes de soleil inutilement pour montrer au monde que tu ne voulais pas te montrer. Tu as vu ca dans tellement de films et de séries que tu as hésité un moment, mais finalement à quoi bon ? t'as la tête à l'envers, tu ne vas donner le change pour personne. T'es attendu, déjà en retard, tu mets un pieds dans la salle du trône avec un air égaré, bien que retrouver ton cher Araël t'fais retrouver rapidement le sourire. « Bonjour Malaki. Je pourrais te retourner le compliment mais tu as l'air fatigué... » Restant un moment sur la réserve, tu observes ton amant. Masque choqué, d'parfait comédien, voila que tu prends l'air d'être vexé. Mine boudeuse, regard écarquillé tu ramènes une main sur ta poitrine, lâchant un han comique. Dois-je comprendre que je ne suis pas de toute beauté ? demandas-tu d'une voix qui s'fait murmure, sachant qu'il y verra une taquinerie d'amant, et d'autres y liront une exclamation clownesque.

« Alors, cette nuit fut courte mh ? On vous a entendu jusqu'au palais. » Tu grimaces, te rendant compte que cette histoire n'est pas un rêve fantasmé par ton esprit dérangé. Tu aurais préféré, presque, parce que t'as peu de souvenirs finalement, la nuit s'étant étalée en alcool et en drogue. Tu crois. Tu crois t'souvenir, sans pouvoir être sûr. C'est pas vraiment le toi d'Haima, c'est le toi de l'Europe qui revient finalement - tu aimes mieux être extraverti, mais des parts excessives de toi n'sont pas si appréciables. Je l'ai pas rêvé alors. Dis-tu sans pouvoir t'empêcher, grimaçant à ta prise de conscience. « Comment se porte le roi déchu du Japon ? » Voila une seconde question qui t'étonne - alors t'as vraiment vu Naoki pousser la chansonnette ? Les Japonais adorent les karaokés. Dis-tu bien que cela n'amène pas de réponse. On s'est croisé là-bas. J'ai voulu qu'il chante. J'ai chanté, beaucoup chanté. Mais sincèrement... Mes souvenirs sont flous. J'étais certain que ce n'était qu'un rêve. Est-ce que... j'ai fait quelque chose de mal ? demandas-tu, soudainement bien moins sûr de toi.

La tête à l'envers, l'esprit qui s'envole et qui rêve de ton lit où tu pourrais te perdre pendant des heures, dormir et rattraper ce sommeil qu'on t'a ôté cette nuit, qu'on t'a honteusement volé sans te laisser le temps d'en profiter un peu. Tu n'es pas feignant, tu aimes simplement ton repos quand c'est le moment. Tu travailles chaque jour assez pour mériter juste six heures de précieux sommeil non ? Rien de grave cependant, surtout que tu parviens à garder le sourire pour accueillir ton précieux petit noble. Magnifique serviteur, qui illumine la pièce dès qu'il entre et te fait l'honneur de sa présence. Tu souris, instantanément. « Dois-je comprendre que je ne suis pas de toute beauté ? » La mine choquée, l'air dramatique te fait rire alors que tu lèves les deux mains vers toi, en signe de paix et d'apaisement. « Je n'ai pas dit cela. » Et tu n'oseras jamais le dire, car ce serait un honteux mensonge que de lui reconnaître qu'il n'est pas magnifique. Il l'est, assurément et tu n'es pas assez fou pour oser dire le contraire. « Non tu n'as rien rêvé. Et nous non plus, nous n'avons pas put dormir. » Que tu dis une nouvelle fois en riant de plus belle, devant sa petite mine. « Allons ce n'est pas grave. » Que pourrais-tu faire de plus ? Tu ne vas pas le mettre au fer alors qu'il a passé la soirée avec un sang-pur que tu veux surveiller justement. Naoki a passé la soirée avec Malaki, c'est un bon début n'est-ce pas ?

« Oui et Naoki chante très mal, en revanche toi... C'est une autre histoire. » Dis-tu d'une voix plus basse, plus chaude et suave, de celui qui voudrait le faire chanter jusqu'au bout de la nuit mais pas une vulgaire chanson quelconque non, mais bien le chant de l'amour que vous seul pouvez comprendre. Et écrire. « On s'est croisé là-bas. J'ai voulu qu'il chante. J'ai chanté, beaucoup chanté. Mais sincèrement... Mes souvenirs sont flous. J'étais certain que ce n'était qu'un rêve. Est-ce que... j'ai fait quelque chose de mal ? » Tu te lèves de ton trône, dépliant ton corps que tu étires avant de t'approcher de lui. Une fois prés, tu lui passes un bras autours des épaules. Vous n'êtes pas dans un endroit à l’abri des regards et tu ne peux pas l'embrasser mais ça ne veut pas dire que tu n'en as pas envie, loin de là. « Non, on va entendu jusqu'au palais mais en sommes vous n'avez rien fait. Quelques invités ont râles pour la forme mais il m'a suffit de hausser le ton pour qu'ils se calment. Comment vas-tu ? As-tu appris quelque chose ? » Que tu demandes avant de l'emporter avec toi, pour faire quelques pas avec lui. Quelques pas, pour vous offrir un peu d'intimité. « Sois prudent, Naoki n'est pas clair, ses intentions sont belliqueuses. Je ne veux pas qu'il t'arrive malheur ou qu'il... Cherche à te liguer contre nous. »

Tu souris à son compliment, t'rendant compte que vous êtes devenus fort à vous comprendre en parfaite subtilité. Tu en oublies l'état où tu es, le corps n'répondant pas vraiment à c'que tu veux en faire, l'esprit embrumé, comme la gueule de bois que les humains décrivent. Tu sais pas exactement ce qui t'a mis comme cela, mais tu supposes que t'es pas resté loin du Plasma la nuit dernière. C'qui devrait se voir sur ton compte en banque - encore vide pour pas changer, comme l'foutu panier percé que tu es.
Pas l'temps de penser à cela, si Araël veut te voir c'est qu'il doit avoir une belle raison, outre d'juste profiter de la vue qu'tu lui offres. Tu voudrais pas avoir causé plus de dégâts, moins encore si c'est pour ne pas avoir de souvenir. T'es pas long à te sentir coupable aux premières nouvelles d'ton Empereur. « Non tu n'as rien rêvé. Et nous non plus, nous n'avons pas put dormir. » Grimaçant, tu t'passes les mains sur le visage pour ravaler ton cri d'honte. « Oui et Naoki chante très mal, en revanche toi... C'est une autre histoire. » Etrangement c'pas le souvenir que j'en ai. J'me souvenir lui avoir dit qu'il... chantait comme un ange. Ou quelque chose comme cela. Et j'crois que mon micro a cassé à un moment. T'es pas un beau chanteur, du moins t'es pas si doué que cela. Tu prends cependant l'compliment, comme tu sais qu'tu pourrais le faire chanter l'Empereur - l'accompagnant au piano ou à la harpe, comme tu sais en jouer. Vous formeriez un beau duo pour chanter l'hymne à l'amour éternel.

Soudainement il se lève, t'fait face et tu penses un moment qu'il va t'embrasser. Tu anticipes, mais il en fait rien. Sans doute parce qu'il y a des gardes partout dans la pièce. Sans doute parce que vous êtes loin d'être seuls. Et qu'il a raison d'pas le faire, bien qu'tu sois déçu sans pouvoir t'empêcher. « Non, on vous a entendu jusqu'au palais mais en sommes vous n'avez rien fait. Quelques invités ont râles pour la forme mais il m'a suffit de hausser le ton pour qu'ils se calment. Comment vas-tu ? As-tu appris quelque chose ? » J'ai la tête à l'envers. J'ai l'impression que si j'fais pas attention elle va m'faire partir en avant pour manger le sol. Et j'suis pas certain de savoir ce que tu aurais aimé que je découvre. Outre que Naoki a un faible pour les Disney d'avant 1990. Souvenirs flous, étrange conclusion que tu offres bien qu'elle soit sans intérêt. « Sois prudent, Naoki n'est pas clair, ses intentions sont belliqueuses. Je ne veux pas qu'il t'arrive malheur ou qu'il... Cherche à te liguer contre nous. » T'es surpris cette fois, pouvant pas l'cacher. Tu secoue la tête rapidement, comme pour chasser les mots qu'tu viens de recevoir. Tu penses que j'pourrais te trahir ? Toi, Arya... Elysium ? Jamais. J'ai prêté serment d'être votre obligé jusqu'à la fin de l'éternité. Qu'tu assures, la main s'posant sur celle qu'Araël a posé sur ton épaule. J'vois pas ce qu'il pourrait m'offrir qui soit plus flamboyant qu'ma vie à tes côtés.

« Étrangement c'pas le souvenir que j'en ai. J'me souvenir lui avoir dit qu'il... chantait comme un ange. Ou quelque chose comme cela. Et j'crois que mon micro a cassé à un moment. » Tu te met à rire cette fois-ci, te moquant complètement d'agresser sa migraine avec un rire trop fort qui se répercute contre les murs de cette pièce. Le micro a cassé, signe qu'il chantait trop fort, trop mal ou simplement que l'instrument ne pouvait plus supporter des heures d'un karaoké imposé à toute l'île. Tout le monde a profité de l'instant qui n'était pas terrible certes mais qui aurait été plus agréable si il s'était passé la nuit. Car au moins vous n'aviez pas à dormir, ni même à subir une journée blanche qui laisse la plupart des humains et des sang-purs du palais dans un état végétatif à cause de la fatigue. Rien de terrible, mais tu voudrais que cela ne se reproduise pas souvent car tu tiens à tes journées de repos. Tu travailles tant le reste du temps que dormir est un droit qui te revient et tu n'accepteras pas que l'on te le vole.

« J'ai la tête à l'envers. J'ai l'impression que si j'fais pas attention elle va m'faire partir en avant pour manger le sol. Et j'suis pas certain de savoir ce que tu aurais aimé que je découvre. Outre que Naoki a un faible pour les Disney d'avant 1990. » Tu ricanes encore, notant dans un coin de ton esprit cette information pour t'en servir avec Hélios, lorsqu'il vous prendra l'envie de vous moquer du roi déchu du Japon. Quand il t'agacera de par sa présence, il te suffira de penser à lui qui chante les Aristochats pour te détendre aussitôt. « Ho seulement savoir si il a laissé échapper quelques mots qui pourraient trahir sa pensée. Je n'attends rien de particulier mais la raison de sa présence sur Haïma est encore floue et l'alcool délie les langues alors... » Alors tu aurais aimé qu'il laisse filtrer une information ou juste un mot pour que tu saisisses un peu le fond de sa pensée. Ce n'est pas le cas, tant pis.

« Tu penses que j'pourrais te trahir ? Toi, Arya... Elysium ? Jamais. J'ai prêté serment d'être votre obligé jusqu'à la fin de l'éternité. » « Non j'ai confiance en toi. Mais pas en lui. » Et tu lui fais signe de te suivre jusqu'au salon à côté de la salle de doléances. Un endroit calme, petit et tranquille où vous pourrez discuter. « J'vois pas ce qu'il pourrait m'offrir qui soit plus flamboyant qu'ma vie à tes côtés. » Tu souris doucement, avant de sentir que tu as besoin de te retrouver dans un endroit intime avec lui tout de suite, maintenant et pas dans une heure. Alors tu te diriges vers le salon et une fois que la porte est fermée derrière vous, tu viens poser tes mains sur ses hanches pour le prendre contre toi. « Ces déclarations me causent toujours des papillons dans le ventre. » Que tu murmures, les lèvres contre son front que tu embrasses plusieurs fois, tout en savourant l'instant. « Installons nous, veux-tu ? » Et tu prends sa main, pour t'asseoir dans l'un des canapés. Et l'inviter à en faire de même, maintenant que vous êtes tranquille. « Alors, quel sujet a été abordé hier soir ? Comment en es-tu venu à faire chanter Naoki ? Il est si... Solennel habituellement ! » Et voilà que tu passes délicatement une main dans les cheveux de ton amant, pour masser son cuir chevelu et surtout sa tête que tu devines douloureuse après les folies de la veille.

Le rire se fracasse sur ton esprit, te poussant à grogner de mécontentement. Tu ne pouvais pas vraiment en vouloir à Araël ou lui demander de se taire – pas sans risquer que les quelques gardes royaux ne te sautent à la gorge pour te faire passer l’envie d’être irrespectueux. Sans doute aurais-tu pu dire quelque chose en sortant de la pièce, ou dans la chambre de l’Empereur. La chambre qui était presque la tienne, comme tu t’y glissais quasi-tous les jours. Pas que tu le racontais à quiconque. Pas que cela faisait passer ton impression de mourir de l’intérieur. Tu ne pouvais pas même te faire plaindre, parce que tu avais causé une nuit d’insomnies pour la plupart des membres du Palais. Tu étais le méchant de l’histoire, pas la pauvre victime.
Plus encore, tu avais fait la fête avec un presque-ennemi de la couronne, bien que tu avais du mal à percevoir Naoki de la sorte. Tu n’y pouvais rien, il était un partenaire de soirée assez acceptable à tes yeux. « Ho seulement savoir si il a laissé échapper quelques mots qui pourraient trahir sa pensée. Je n'attends rien de particulier mais la raison de sa présence sur Haïma est encore floue et l'alcool délie les langues alors... » « Il chante comme un dieu. A la différence de moi. » Admis-tu, comme pour le moment c’est tout ce que ton esprit te permet de te rappeler. Tu savais que c’était peu et tu n’avais de désire que de faire plaisir à Araël après tout : tu devais lui faire plaisir et réussir à te souvenir de ce qui avait été dit durant la soirée. Cela prendrait sans doute du temps.

Un temps que tu décidais de prendre pour rassurer ton Maitre sur ton allégeance. Qu’importe les soirées et les murmures, tu appartenais aux Lightwood. Tu appartenais à Araël depuis le premier jour et pour le restant de l’éternité.  « Non j'ai confiance en toi. Mais pas en lui. » « J’imagine que peu de sang purs ont droit à ta confiance. » Et tu te sentais assez fier d’y avoir droit. Tu te sentais plus important, ta confiance ne pouvant qu’être glorifié par l’Empereur et son comportement vis à vis de toi.
Il suffit d’un mot pour qu’il baisse le regard, non par honte mais par gêne. Touché par tes mots – tu te sentais de plus en plus fier de pouvoir le mettre dans cet état. Tu le laissais t’inviter à rejoindre un salon caché qui lui appartenait. Comme un boudoir où personne ne viendrait, bien que les gardes resteraient à l’entrée pour s’assurer que personne ne viendrait.  « Ces déclarations me causent toujours des papillons dans le ventre. » « Tu devrais t’y habituer. » Parce que tu n’étais pas prêt de les arrêter. « Installons nous, veux-tu ? »  « Je suis ton obligé. » Admis-tu avant de prendre place près de lui. Tu te tournais vers son beau visage, incapable d’être trop loin d’Araël aussi longtemps. Pas quand tu te sentais aussi faible et prêt à abandonner toute logique pour juste te perdre dans ses yeux pour des heures. « Alors, quel sujet a été abordé hier soir ? Comment en es-tu venu à faire chanter Naoki ? Il est si... Solennel habituellement ! » « Il est venu au Karaoké tandis que j’y étais pour… me défouler. Je crois l’avoir convaincu de chanter avec moi. Il nous a fait venir des verres et après cela tout devient très flou, je te l’avoue. Ca va demander un moment pour que la mémoire revienne. » Dis-tu en grimaçant.
« En attendant, tu veux me masser les tempes ? » demandas-tu avec un regard d’enfant triste, espérant le faire craquer.