Sam Hyde ~ Don't stay on my way or I'll kill you as the insignificant thing you are.

Cependant, il arriva ce qu’il devait arriver. Mon enfoiré d’oncle accepta le client de trop. C’était un soumis qui ne savait pas où il mettait les pieds. Il voulait se faire baiser, se faire mordre par un vampire de sang royal alors il fit l’erreur de m’enlever ma muselière. L’instant d’après, je le baisais aussi sèchement que si c’était mon oncle, profitant de ma position pour planter mes crocs dans sa jugulaire et le vider de son sang. Alors que j’allais me répandre en lui, je le rabattis contre mon torse et l’étouffais avec mes chaînes ; il éjacula quand même par terre, inconscient, et je trouvai ça fascinant. Le truc c’était que, à me priver aussi longtemps, j’avais développé une certaine capacité de résistance au manque de sang si bien que ce que je venais de boire avait suffit à me ragaillardir quasi totalement. Utilisant mes pouvoirs vampiriques, je brisai mes chaînes et apparu en une fraction de seconde sur le seuil de la pièce où il se trouvait. Il m’avait entendu mais il savait que c’était trop tard. J’étais supérieur, plus jeune, plus rapide, plus fort. Il n’eut pas le temps d’esquisser le moindre geste qu’il était déjà mort. Sa tête dans ma main droite, son corps tomba au sol. Son sang avait giclé, me recouvrant le visage et parsemant mon torse nu. Laissant sa tête roulait par terre, j’allais me laver. Putain, qu’est-ce que cela était bon de se nettoyer après tant de temps passé dans une cave sombre et dégueulasse. A vu d’œil, je dirais environ soixante ans. C’est beaucoup, n’est-ce pas ? Pour un vampire, cela reste peu en temps normal mais dans de telles circonstances…

Bref, j’étais parti laissant la bâtisse en feu derrière moi. Pour un vampire approchant doucement le siècle, j’avais de grosses lacunes, ce qui n’est pas forcément difficile à comprendre. Découvrant mon royaume désintégré, je pris la décision de parcourir le monde à pied. Etant vampire, cela était le plus rapide pour cette époque, le début du treizième siècle, et puis, ainsi, je me sentais libre, sans contraintes. Je traversais tous les pays, tous les continents les uns après les autres, me mêlant aux champs de bataille, sans vraiment savoir pour qui je combattais. Dans les premières années, j’utilisais surtout mon propre corps comme arme, déchiquetant tout et tout le monde sur mon passage, sans même me préoccuper de leur nature. C’est pour cela que je m’intéressais plutôt aux techniques de combat rapproché.  Puis, sur le tas, au fil des années et des siècles, j’appris à me servir de toute sorte d’armes, commençant par l’épée, le glaive, la lance et l’arc jusqu’aux armes japonaises telles que le saï, le Bô ou encore le Kama. Cependant, il n’y avait pas toujours des guerres bien que, après en avoir vécu des dizaines, je commençais à trouver que cela était trop pour le type d’être vivant que nous étions, soi-disant civilisé. Mais mon envie de meurtre était toujours plus insatiable. J’y avais pris goût à cause de mon oncle, ou alors étais-ce juste une prédisposition naturelle, mais cela se transformait peu à peu en obsession. Toujours plus de sang. Toujours plus souvent. Pourtant, ce n’était pas pour le boire, c’était juste pour le voir couler. Ôter la vie. Cependant, je ne tuais que des tueurs, des nuisibles, des fous aussi monstrueux que moi. Un psychologue se ferait une fortune en étudiant mon cas.  Peut-être, à mon échelle, essayais-je d’améliorer la vie sur cette planète, la croyance  - pour ne pas dire l’espoir – qu’un monde meilleur pouvait exister. Un univers où des enfants n’étaient pas abandonnés, torturés, abusés, vendus par sa famille.