Mon enfance...Je suis né le 22 Août en plein été et donc en pleine chaleur... Ce fut un accouchement assez rapide car visiblement, j'étais pressé de découvrir le monde d'après mes parents. Je suis l’aîné de la fratrie et je fus nommé Siobhan Smith. Siobhan fait plus penser à un prénom féminin, je ne vous le cache pas... à croire que mes parents désiraient une fille. Mais, il est mixte pour la petite histoire. Et puis, j'assume, j'aime mon prénom. Mon père est Phil Smith, avocat réputé travaillant dans un grand cabinet Londonien. Et oui, je suis Anglais. Quant à ma chère mère, elle est infirmière à l'hôpital. J'ai été en crèche dès mon jeune âge puis je fus gardé par une nounou – Alice. Alice était un vrai amour et remplaçait ma maman, c'était un peu ma deuxième maman pour le coup. Je jouais durant des heures avec elle lorsque j'étais petit et j'aimais beaucoup les livres d'aventures qu'elle me lisait. Entre autre les aventures de Peter Pan m'ont beaucoup plus et j'étais en admiration... puis j'ai adoré l'histoire de Vaiana et tellement d'autres.... dès qu'il y avait de l'action et de l'aventure, je sautillais telle une puce. Je ne pouvais pas m'en empêcher, tellement l'excitation me gagnait.
« Alice, un jour, je ferais la même chose... je partirais à l'aventure comme Jane et son papa... j'irais voir le monde.. auprès des gorilles et des singes » dis-je du haut de mes six ans.
Mes passions – Mon avenirPassionné par l'eau, j'ai très vite demandé à apprendre à nager. Mes parents m'ont inscrit rapidement et puis, ça les rassurait car ils pourraient me laisser plus facilement approcher de la piscine de la maison qui m'était interdite jusque-là sans leur présence. J'ai adoré la natation au point que j'ai demandé à prendre des cours de façon régulière. J'ai envie de continuer dans ce domaine. L'eau est mon élément, je m'y plaît tellement. Et lors des vacances d'état, j'ai appris à faire du bateau. J'ai commencé en bas de l'échelon comme on dit pour terminer sur un catamaran avec mes camarades de voile. Chaque été, je les retrouvais et je prenais des cours. J'ai également beaucoup voyagé grâce à mon père. Et j'ai découvert des contrées tellement belles et intéressantes. Je voulais encore et toujours plus. Mon père m'a sommé de travailler à l'école afin de réaliser ce rêve parmi les autres. Oui, j'ai tellement de rêves et de projets que j'aimerais réalisé alors j'ai décidé de tout faire pour. J'ai travaillé dur et d’arrache-pied jusqu'au jour ou j'ai eu l'envie de traverser le monde à travers mon bateau fraîchement offert par mon père pour mes 27 ans. Je l'ai gardé de côté le temps de valider mes diplômes de médecine puis j'ai décidé de me consacrer à ma passion pour la voile lors de ce voyage avant de commencer ma carrière dans l'humanitaire en tant que médecin. Mes parents son tellement fier de moi. Et je suis bien dans cette vie. Aujourd'hui, j'ai mon diplôme en poche, mes parents sont tout émus et me serre dans leur bras à tour de rôle avant de prendre une photo de nous. Un superbe souvenir. Un souvenir que je ne pensais pas qui serait très important pour la suite de ma vie. Je ne savais pas encore à cet instant que ma vie ne serait jamais comme je me l'étais imaginé. Comme j'avais eu l'intention de la mener. Je ne savais pas à cet instant, qu'il s'agissait de l'avant-dernière fois que je verrais mes parents.
Le voyageJe suis dans mon appartement en train de boucler mes valises. Il est l'heure du départ. Départ pour une longue année d'aventure en bateau à travers le monde. Je suis excité comme pas possible. Je réalise enfin l'un de mes rêves de gamin. Je souris en coin alors que je regarde les photos que j'emmène avec moi. Mes amis, mes parents... ma petite sœur Lucie. Je l'aimais tellement aussi cette photo entre nous. Un souvenir mémorable gravé dans ma mémoire. Je la range précieusement avec les autres dans une pochette étanche puis mon téléphone également. Après quoi, je fais le tour pour m'assurer de n'avoir rien oublié avant de verrouiller la porte. Voilà. Une nouvelle page s'ouvre.
Je suis devant le bateau baptisé
« L'Aventurier » ce que je suis en puissance. Alice est présente. Cela me touche et je la serre dans mes bras.
« Tu vois Shiobhan, tu vas les vivre tes aventures comme tu le voulais étant petit. Je suis fière de toi. » Les paroles d'Alice me touche et m'émeut. Je l'embrasse sur la joue et la serre doucement contre moi.
« Merci Alice. Et tout cela est aussi grâce à toi. On se revoit bientôt » Je me retrouve alors en face de mes parents. Ma mère pleure comme une madeleine.
« Maman... je serais absent qu'un an.. ça passera vite, promis. » Je la serre dans mes bras et elle m'agrippe d'une force incroyable
« Maman arrête tu vas me briser les os à force » elle me lâche et rit nerveusement. Je frottais sa joue.
« Tout va bien aller... je suis un grand garçon. »Elle hocha la tête avant de prendre un mouchoir. Mon père me serra la main puis me tira contre lui pour me prendre dans ses bras.
« Sois prudent. » Je souris à nouveau.
« Toujours. » Puis, vint le tour de Lucie qui pleure autant que ma mère.
« Ah non... pas toi aussi » dis-je, doucement avant de cajoler ma petite sœur de deux ans ma cadette.
« Je t'aime petite sœur, et je serais bientôt de retour. Ne tant fais pas pour moi. Tout ira bien... je suis un battant, ne l'oublie pas » Je lui fis un clin d’œil. Ma sœur fut incapable de dire le moindre mot pendant dix bonnes minutes.
« Je dois y aller » dis-je au bout d'un moment. Elle se recula doucement et je pris mes affaires que je portais dans le bateau avant de revenir sur le pont puis je descendais et embrassais une dernière fois mes parents et ma sœur. Alors que j'allais monter, je sens une main qui me retient par la chemise.
« Reviens » prononça Lucie dans un murmure avant de lâcher mon vêtement. Je croisais son regard.
« Je te le promets » Je l'embrassais sur la joue et montais à bord. Quinze minutes plus tard, je prenais le large et la côte s'éloignait derrière moi jusqu'à ce que je me retrouve seul au milieu de l'océan. Je mis de la musique en route et chantonnais tout en progressant. Pour l'instant tout était tranquille et paisible.
La roue tourne...Les jours s'écoulent rapidement et se ressemblent plus ou moins... je donne des nouvelles à la famille par le biais de mon ordinateur de ma connexion. Vive la technologie. Au moins, ça a le mérite de les rassurer. Et de leur montrer que je vais bien, que je suis bien vivant. Le voyage se poursuit et je découvre de nouveaux paysages, de nouveaux pays... les mois s'écoule et j'écris un journal et fait un récit de mes aventures et de mes rencontres sur un site que j'ai créé. Et ma famille peut découvrir ce que je fais à travers cela. Je mène une aventure des plus folles et des plus belles. Tout va pour le mieux.. et je suis comblé. Heureux de pouvoir vivre cette si belle aventure. Cette aventure si enrichissante. Sauf, que toute chose admirable et belle a une fin à ce qu'on dit.. Je ne pensais pas que ce serait si vrai... en effet, un soir, la mer s'agit, ce n'est pas la première tempête que je travers mais celle-ci semble coriace puis je comprends que je me retrouve carrément au milieu d'un orage assez vigoureux, assez violent. Je fais tout ce que je peux pour laisser le bateau à flot mais je finis par me retrouver pousser vers il semblerait des rochers. Je tente de les éviter mais je percute de plein fouet les rochers avec le bateau. Il chavire et je me retrouve à l'eau à me débattre comme je le peux pour ne pas me retrouver entraîner dans le fond ni contre les rochers. Je ne sais par quel miracle je me retrouve en vie sur une île. Je crache l'eau, tousse à plusieurs reprises alors que je peine à retrouver mon souffle. Je finis par reprendre mes esprits et par jeter un œil autour de moi. Je ne sais absolument pas ou je me situe. Cet endroit ne m'évoque absolument rien.
L'enfer...Je parcours l'île en quête de trouver à boire car j'ai bu trop d'eau de mer. Je finis par trouver un petit court d'eau après plusieurs heures de marche en boitillant ayant étant blessé par la même occasion. Ma jambe me lance mais je fais en sorte de ne pas y penser. Je soupire d'aise après avoir bu l'eau. Puis, je sens une présence et je vois une ombre passer furtivement dans les arbres face à moi. Je me redresse.
« Qui est là ? » demandais-je, chercher une quelconque arme de fortune pour me défendre mais je ne trouve rien d'utile. L'instant suivant, une silhouette approche de moi et je me dis qu'une personne tel quel ne peut exister... il a tellement de prestance, de classe, de beauté en lui. Il s'agit d'un homme mais j'en ai jamais vu de ce genre-là. Je me dis qu'il y a un truc louche. Forcément. Je ne parviens pas à croire qu'il puisse s'agir d'un simple homme comme moi.
J'avais raison... il y a bien quelque chose qui ne tourne pas rond sur cette île. Et pour cela, je me retrouve enfermé dans une demeure inconnue que je ne peux quitter sans l'autorisation de « mon maître » ça me répugne de devoir dire cela. Je suis sous l'autorité d'un autre... Et pas un humain. Aussi étrange que cela puisse paraître ; les vampires existent bel et bien et je me retrouve sous les ordres de l'un d'entre eux. Je suis coincé dans cette demeure et ne peut la quitter sans son autorisation et sa présence. Je suis devenu son esclave... Et pas un simple esclave comme l'esclavagisme des noirs. Non, je lui sers aussi de poupée gonflable si je puis dire et cela me répugne d'autant plus. Je ne me fais pas à l'idée... je me retrouve dans le rôle d'une prostituée. Je me sens sale et je suis en plein cauchemar depuis que j'ai attiré sur cette fichue île. J'ai essayé d'en finir - de me suicider- mais, j'ai lamentablement échoué. Je préférais mourir plutôt que de devenir la propriété de quelqu'un d'autre. Je ne supporte pas cette idée. L'idée de servir d'objet, me soumettre au gré et aux envies de mon maitre. A chaque fois que je me retrouve en sa présence, je tente de m'éclipser et je ne fais que de me débattre mais en vain. IL a beaucoup trop de force. Une force si démesurée par rapport à la mienne. Je ne suis qu'un simple pantin entre ses mains et cela l'amuse de me voir me débattre. Ça doit l'exciter ou que sais-je ? Le problème, c'est qu'au fil du temps, je crois que j'aime également cela alors que je ne devrais pas car je fantasme sur lui. Il y a quelque chose qui ne tourne vraiment pas rond dans ma tête. "Désolé Lucie, je ne tiendrais pas ma promesse" songeais-je, le cœur serré alors que je me retrouve coincé dans cette chambre. Je ne peux m'échapper car je suis sous la surveillance permanente de mon maitre ou d'un autre membre du palais. Je ne peux pas faire un geste ou un pas sans que je sois tout de suite repéré. J'ignore encore pourquoi on nous force à rester ici.