Hathoroa Najjar - Au moins mon coeur ne sera jamais pesé

Que pensez-vous de la société d'Haima et de la cohabitation entre vampire et humain ? Difficile de dépeindre véritablement ce qu’est cette île en quelques mots, mais peut-être que la simplicité est de rigueur ? Maison, logis, tout ceci définit parfaitement comment je me sens quand je foule cette terre. Ce paradis est parasité par de nombreux défauts, je le conçois, mais j’aime à croire que tout ceci peut fonctionner. Humain et vampire, tout est une question de régime, non ? Un minimum de bon sens et on peut s'entendre à mon sens. Mieux vaut éviter autour d'une table cela dit...

La jeune princesse Elysium Lightwood vient d'être assassinée. Qu'est-ce que cela vous fait ? Cette perte est un événement dont je peine à me remettre. C’est un coup porter à notre équilibre et déjà je sens que ce visage si souriant, si charmant me manque… J’ai grande hâte de voir son assassin sombré dans une tourmente éternelle, car c’est tout ce que mérite ce cœur desséché ayant annihilé son existence.

Quel est votre plus grand rêve ? Est-il sage de rêver ? De s'abandonner aux songes pour fantasmer ce qui n'arrivera sûrement jamais ? Soit... Si je ferme les yeux un instant, je visualise simplement ceux que j'aime dans un monde régit par un unique sentiment de paix. Je veux les voir épanouis, souriants, heureux. Oui, je ne demande pas grand-chose si ce n’est une vie décente avec peut-être les bras de celui qui me complète autour de moi.

« Au Nil je le retrouve encore. L’Egypte resplendit des feux de son aurore ; Son astre impérial se lève à l’Orient. »
Il n’a pas d’égal que le soleil éclairant les ondes du fleuve légendaire comme le disait si divinement bien Victor Hugo. Les teintes orangées raniment les fonds sombres d’un éclat singulier tandis que la faune et la flore s’animent aux bords de ce court d’eau ancestrale. C’est d’ailleurs durant l’une de ces aubes enchanteresses que Hathoroa est venu en ce monde, au sein de la demeure familiale du Caire. Les Najjar faisaient parti de ces illustres marchands de textiles dont les tissus se vendaient au-delà des frontières et des océans pour inonder les échoppes de ces bouts d’Orient. Ils vendaient désormais leur savoir-faire, leur matière première, après avoir muer une modeste boutique de quartier en un empire massif. Cette famille vivait sur une fortune amassée au fil des années et cette quiétude pécuniaire leur permit d’avoir six filles dont la petite Roa fut la troisième ; le chiffre du milieu, celui qui séparerait la fratrie en deux.
Enfant, Roa était solaire, dynamique, joueuse, bien que trop souvent effacé par ces deux aînés qu’elle ne supportait pas. Maat et Isis menaient la vie dure à celle qui les avait précédés, lui faisant payer son statut d’enfant tant aimé, car Hathor était de loin la préférée de son père, Seif. Celui-ci la gâtait, veillant à ne pas tomber dans l’excès comme il avait pu le faire auparavant à la suite des deux premières grossesses de son épouse ; un exploit pour ce papa gâteaux. Tatiana, femme et épouse du Noble égyptien, veillait à l’équilibre de la maison en parlant sur un ton toujours maîtrisé, faisant rouler les r de temps à autre au vu de ses origines de l’Europe de l’Est. Elle ne prenait le parti d’aucun de ses enfants pour ne pas creuser davantage d’écart entre elles, mais elle les aimait tout aussi intensément que son mari.
Lorsque Hathoroa eut quatre ans, Maat partit pour Haima ; Elle était alors âgé de sept ans et ce fut un soulagement profond pour sa cadette dont le cœur léger ne supportait plus leur chamaillerie.  Isis fut la suivante. Les murs de la vaste bâtisse brûlé par la chaleur éternelle d’Egypte ne semblaient pourtant pas se vider, car déjà une nouvelle tête rejoignit les rangs des Najjars : Sekhmet. Contrairement aux relations tendues qu’elle avait pu avoir avec ses sœurs, Hathor accueillit avec bonheur cette naissance et le bébé adressa un sourire si radieux à la vue de la petite fille que l’entente fut instantanée. Leur joie commune permit d’entamer une nouvelle vie. Un an de durant lequel ce duo fraternel noua des liens très forts.

A terme de l’année de ses six ans, Roa fut mené sur l’île d’Haima par ses parents. Ce fut les épaules frêles qui supportèrent le rite de passage et bien que l’enfant semblait fine, elle brillait par sa vivacité. Une qualité précieuse pour la future soldat qu’elle deviendrait aux yeux de ses pairs. Peut-être que cela lui permit d’être accepté ? Roa dû alors abandonner son train de vie oisif du Caire pour se consacrer à une tache plus ardue, plus mordante : celle de devenir un membre à part de la société de cette terre nouvelle.
La rupture avec sa famille n’étant pas prémédité, la gamine qu’elle était en fut profondément affecté. Elle ne verrait désormais ses proches que lorsqu’ils viendraient fouler le sol de sa nouvelle maison et déjà son cœur se serrait en songeant qu’elle venait de dire ses adieux à son Caire chéri, à sa sœur et celles qui viendraient par la suite peupler les chambres de la demeure où elle avait grandi. Toutefois, l’amertume dont l’apprêté couvrait son palais ne dura pas puisqu’une rencontre vint changer cette nouvelle vie qui commençait. Celle-ci survenue peu après le fameux rite de passage. Rien de trop farfelu puisqu’il avait suffi d’un regard entre les deux enfants. Lui portait un patronyme propre à l’archipel nippone et affichait une lueur fripponne dans les yeux ainsi qu’une dévotion à toute épreuve, tandis que la demoiselle brillait par son exotisme. En une œillade à peine, le duo se forma : Malaki venait d’entrer dans l’existence de l’Egyptienne, une rencontre qu’elle n’oublierait jamais en dépit des siècles dont les grains de sable filaient entre les doigts de la brunette.

« Derrière chaque femme qui réussit il y a elle-même. »
Grandir fut une étape étrangement agréable pour Hathoroa. Elle qui redoutait sa « féminité », se trouva plonger dans une tornade étourdissante d’amusement, d’apprentissage et de diverses libertés. Aux côtés de son acolyte éternel, l’aîné des Hiroyaki, elle s’affirma, expérimenta afin de construire le personnage haut en couleur qu’elle est aujourd’hui. Peut-être était-ce l’absence de ses sœurs au tableau qui la rendait si joviale ? De temps à autres il lui arrivait malgré tout de croiser ces deux figures qu’elle redoutait, mais ces nouvelles connaissances évinçaient sans peine les anciennes, les réduisant à une couche de poussière dans l’esprit de Roa.
Ainsi, à la suite de cette adolescence, la belle devint femme, dévouée à ses maîtres et ses convictions. Son esprit avait mué accompagnant également ses changements physiques, faisant d’elle une beauté aux traits délicats et à l’esprit mordant. En vérité, la plus grande métamorphose qu’elle eut subie fut celle de sa vision concernant les mortels. Au fil des ans, celle qui d’ordinaire trouvait normal de faire plier les humains face à la supériorité de sa race, s’était trouvé séduite par cette utopie de paix, d’union, d’entente dont on lui avait vanté les louanges. Ce désir d’entrevoir ce monde se réalisé se fit plus fort à mesure qu’elle prenait en âge, germant dans son esprit tel un rosier vivace dont les tiges s’accaparèrent toute sa volonté.
Entre frasques, dévotion et amitié, Roa continua de s’épanouir en un rythme de vie rock’n roll à souhait. Les conquêtes s’enchainèrent, les peines de cœurs aussi, sans compter sur les méfaits, les plaisanteries et parfois les insubordinations. Mais dompter le feu qu’elle avait dans le creux des yeux semblait impossible ! C’était ce qui faisait d’elle cette âme insaisissable. C’était cette furie logée dans sa poitrine.

« Je ne m'y ferai sans doute jamais, dès qu'arrive la date de ton départ, je ne suis plus la même : les souvenirs envahissent mon esprit et je me sens tourmentée. La vie continue avec ses joies et ses peines, malheureusement tu n'es plus là. »
Unique ombre au tableau fut le départ de ce frère dont elle aimait tant la compagnie. L’ambassadeur devait rejoindre les vastes territoires en dehors de l’île afin de se faire des alliés, de démarcher, de charmer cet autidore qu’était la terre entière. Difficile de partager ainsi celui étant le plus cher à ses yeux, mais la belle le fit sans peine. Il lui manquerait, leurs conversations également, leurs fous rires et aussi leurs débats incessants sur l’amour. Le cœur emplit de secret, Hathor le vit donc quitter ce logis avant de retourner à son quotidien condamné à la monotonie.
Dès lors, tout devint plus calme. Le duo séparé permit un relâchement dans la vie de débauche de l’Egyptienne. Elle rencontra de nouveaux visages, se centra sur sa pratique des arts qu’elle affectionnait comme la musique puis profita de cette accalmie pour apprendre une multitude de langues. Des passe-temps faisant pâle figure face à ses activités en compagnie du japonais, mais Roa s’en accommoda.
Elle accueillit durant ce laps de temps ces deux autres soeurs qui suivirent ses pas. Elles changèrent également à leur tour, optant pour une ouverture d'esprit plus importante à mesure que Maat et Isis sombraient dans les extrêmes. La coupure était nette. Tranchante. Elle scindait ainsi la lignée Najjar sous le regard impuissant du couple parentale.

Toutefois les divergences ne torturaient pas uniquement ces liens du sang....


« Nil, Nil, Nil, fleuve impétueux et tumultueux, tu es comme notre reine source de la vie. »
La quiétude planant sur l’île, le sentiment de haine opposé aux aspirations pacifistes des Lightwood se fit plus fort et ce vice gangrèna l’île jusqu’à cette tragique apothéose : la nuit de l’Eclipse.
Désormais la princesse, la reine qu’elle avait toujours chérie n’était plus . Roa se souvient encore des cris, du choc et de cette perforation qu’elle avait senti traversé son propre palpitant à la mention de la perte tragique d’Elysium. Cet assassinat était un acte immonde dont le parfum ne résultait que de la rage, du dégoût, de la bêtise. Il ne restait plus d'elle qu'une statue, que ce mausolée dont la vision donnait une nausée atroce à la vampire. Fuir, fuir cette oppressante sensation dans sa poitrine fut sa seule obsession l'espace d'un jour ou deux.
La tristesse laissa finalement place à la colère, mais tandis que la jeune femme se morfondait, une éclaircis apparut dans son ciel. Son compagnon de bêtise était de retour. Tout devint plus léger subitement, en dépit de la peur, de l’angoisse de voir Haima se déchirer…
Néanmoins, Hathor reste sur ses gardes et reprends un peu plus chaque jour sa vie de feu follet, les crocs et les poings prêts à servir.

Elle est parfaite L'égypte + avatar + prénom + histoire, tout est parfait et je te souhaite la bienvenue officiellement

Bravo ! Tes efforts sont récompensés, tu es validé sur G&B ! Tu rejoins le groupe Noble. N'oublie pas de faire ta fiche de liens de rp's et de vérifier que ton avatar ainsi que ton métier sont dans les bottins . Tu peux aller demander des liens aux autres membres et même des rp's, ainsi que participer au flood . Encore bienvenue sur notre forum, le staff est enchanté de t'avoir sur son forum et il espère que tu t'amuseras !