Oh brother [Malaki/Gabriel]

Si j’avais passé ma première nuit avec Araël et Aiyana - pas du tout ensemble, les deux séparément bien sûr, ça serait sinon très étrange - je ne pouvais pas laisser le Heaven de côté plus longtemps. Tout d’abord, je devais soulager Malaki qui avait dû assurer durant quelques semaines le rôle à temps plein de gérant et d’autre part, je voulais fêter mon retour avec lui. Mon frère me manquait.

Je m’étais donc habillé d’un costume noir et d’une chemise blanche éclatante. J’avais un peu raccourci la barbe, mais je l’avais laissé car je voulais voir la tête de Malaki lorsqu’il me verra arriver. Ca allait être très drôle ! Les chaussures en cuir donnaient une sensation étrange à mes pieds, mais elles étaient confortables. Elles n’allaient pas me donner mal aux pieds en peu de temps.

Je quittais donc la caserne et me rendis au Heaven, une heure avant son ouverture. Je croisais la nouvelle cheffe de la sécurité, une certaine @Hathoroa Najjar, qui me fit bonne impression malgré l’échange vif entre nous - rien que pour cela, elle gagnait des points. Je passais la porte de mon bureau, sans entrer, en restant dans l’encadrement. La sensation était étrange, mais c’était quelque chose d’habituelle lorsque je revenais de mission. Je devais me remettre dans ma peau, dans mes habitudes, et pour cela, j’avais besoin de mon frère. Il était mon ancre, ma famille… et peut-être la première personne que j’aurais dû voir en venant.

J’entrais finalement dans la pièce, touchant les meubles, captant le parfum de Malaki qui était sûrement venu ici. J’ouvris les cahiers de compte pour voir où nous en étions, les livraisons, les projets, les soirées prévues. Si mes réflexions étaient un peu rouillées, mes yeux n’étaient cependant pas dénués de la vue. Pourquoi manquait-il autant d’argent alors que tout allait bien lorsque j’étais parti ? C’était quoi ce bordel ?!

J’entendis la voix de Malaki en bas, me faisant quitter les cahiers de notes et mon bureau. Je lui en parlerais bien à un moment donné pour l’instant, la seule chose que je voulais, c’était le voir. À peine descendis-je les escaliers que je le vis. Il était resplendissant, comme d’habitude, et je ne pus que sourire en le voyant.

« Bonsoir mon frère, déclarai-je calmement. »